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Automédication: à bannir!

l'automédication peut se définir comme étant « l'utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches…

l’automédication peut se définir comme étant « l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles-mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments considérés comme tels, ceci avec la possibilité d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens ». Plusieurs d’entre nous achetons des médicaments à  la pharmacie sans être passé par le médecin. « Je ne prend pas jamais de médicament si cela ne m’a pas été prescrit par un médecin. J’ai peur parce que cette attitude peut amener d’autres risques ou même d’autres maladies » explique Djibril Kaba. Bon nombre de nos concitoyens ne considèrent pas cet aspect de la même façon : « moi je suis atteinte de drépanocytose, J’ai très souvent de violents maux de tête, J’avoue qu’à  force de prendre du paracétamol cela ne me soulage plus. Du coup je cumule les médicaments sans avis du médecin » confie Aà¯ssata Diallo. Certains médicaments conviennent à  une automédication de base, car adaptés aux soins basiques et à  faible risque, si l’information liée au produit est pertinente, lue et respectée. La perception et la connaissance des symptômes par le malade sont déterminantes et elles changent selon le niveau socio-culturel des personnes concernées (capacités d’observation et déduction, antécédents, connaissances générales, accès à  des sources capables de confirmer son diagnostic, etc). Médicaments de la rue et vente sans ordonnance l’automédication par la « boà®te à  pharmacie » est admise par les médecins eux-mêmes pour des symptômes peu préoccupants, mais uniquement pour des traitements de courte durée comme le précise la notice de tous les médicaments. l’automédication peut entraà®ner plusieurs conséquences, comme l’installation de maladies qui peuvent se manifester immédiatement ou à  long terme. La distribution du médicament est devenue chose aisée grâce à  la privatisation du secteur pharmaceutique dans les années 1985. En 2005, on dénombrait 265 officines au Mali. Mais il est à  noter que l’automédication est accentuée par la vente de médicaments dans la rue. Appelés « pharmacies par terre », ce phénomène gangrène le marché malien depuis plusieurs années déjà . « J’avoue que J’achète les médicaments « par terre » surtout un dont je suis particulièrement fan, il s’agit d’un médicament contre le rhume et C’’est le seul qui peut venir à  bout de mon rhume, tous les autres médicaments que je peux prendre s’avère inefficace » se réjouit Mariam Doumbia. Selon le Dr Mohamed Guiro, pharmacien : « les achats directs de médicaments doivent être contrôlés. Il ne faut pas les encourager. Il y a certains médicaments dont la vente est strictement interdite sans ordonnance. Tout ceci est fait pour éviter l’automédication ». Une étude de 2003, menée dans les officines de Bamako montre que 64,52 % des clients ne présentent pas d’ordonnance au moment de leur achat.