Bien équipés, les garages modernes offrent à  leur clientèle un service de qualité et ratissent dans le milieu des institutions étatiques, des organisations internationales ou encore des opérateurs économiques qui leur confient régulièrement des véhicules haut de gamme pour l’entretien, ou en cas de panne. Opérer sur des véhicules électroniques est un travail que ne peuvent effectuer les garages traditionnels, car ils ne disposent pas d’équipement de diagnostic. Les mécaniciens « tâtonnent souvent avant de trouver la panne. Entre temps, votre moteur est HS », explique Abou, fonctionnaire dont le véhicule est régulièrement envoyé pour maintenance. CFAO Motors, la Malienne de l’Automobile, Garage Moderne Badialan, Mali Technic System (MTS), ou Soumotors, pour ne citer que ceux-là , se partagent un marché de plus en plus florissant. l’investissement dans le matériel de haute technologie est freiné cependant par un problème récurrent : le manque de main d’œuvre qualifiée locale. La grande majorité des électromécaniciens sont des étrangers, un fait que regrette Moulaye Haà¯dara, promoteur de garage. Il explique que le personnel local, la plupart sortant de l’ECICA, a à  peine un niveau de base, ce qui ne permet pas de les responsabiliser sur les véhicules. « Il faut des vrais spécialistes pour satisfaire les clients et non des bricoleurs » conclut-il. Lassana Kanadigui, responsable commercial à  la Malienne de l’automobile, déplore également cette situation et souhaite que l’on investisse dans la formation de personnel vraiment qualifié. « Aujourd’hui nous avons du matériel qui permet de détecter des problèmes en une fraction de seconde. Il faut maintenant que l’intervention humaine qui suit derrière soit de qualité. C’’est notre challenge », conclut-il.