Autorités intérimaires: la société civile s’en mêle

Le président du Forum des Organisations de la Société Civile, Mamoutou Diabate a fustigé le fait que la loi intérimaire…

Le président du Forum des Organisations de la Société Civile, Mamoutou Diabate a fustigé le fait que la loi intérimaire votée par les députés légitime les groupes armés au détriment des élus locaux issus des classes politiques. Selon lui, cette situation peut entraà®ner la substitution des groupes armés aux partis politiques . « La position de faiblesse dans laquelle l’Etat se trouve sur le terrain, l’absence des partis politiques dans le mode de désignation des autorités intérimaires, créent une situation de domination des groupes armés, qui en fait, obtiennent ainsi toute la latitude d’imposer leurs choix dans la désignation desdites autorités », indique le Forum de la société civile. l’ancien p=Premier ministre Moussa Mara, s’était lui aussi démarqué de la majorité présidentielle en exprimant ses inquiétudes sur loi passé à  l’Assemblée Nationale. Selon M. Mara, la mise en place des Autorités intérimaires ne doit pas être systématique au niveau des 4 régions de Gao, Ménaka, Taoudéni et Tombouctou (ni pour les régions, ni pour les cercles et encore moins pour les communes). Pour Kidal, il est clair qu’elles seront nécessaires car les collectivités de cette région ne sont plus fonctionnelles poursuit –t-il. Dans l’esprit de la loi, l’à‰tat doit apprécier pour chacun des Conseils régionaux, des conseils de cercle et des conseils communaux, leur fonctionnalité et évaluer la mise en place d’autorités intérimaires au contenu et aux pouvoirs remaniés. « Il convient d’alléger les pouvoirs des organes transitoires mis en place et de les ramener à  ceux des collectivités actuelles auxquels on pourrait ajouter la facilitation de la mise en œuvre de l’Accord de paix. Les nombreux nouveaux pouvoirs à  transférer aux collectivités devront l’être dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord de paix et surtout exercés par des organes légitimes et élus » déclare –t-il. Au regard des inquiétudes, du forum des organisations de la société civile, l’ancien premier ministre Moussa Mara, le rejet de l’opposition concernant la loi sur les autorités intérimaires, le président de la république va –t- il renvoyer cette loi à  une deuxieme relecture à  l’Assemblée Nationale du Mali.