L’incidence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) est en croissance constante au Mali. Cela est dû à une mauvaise hygiène de vie ou à certaines maladies spécifiques, comme l’hypertension artérielle et le diabète, qui en sont les causes les plus fréquentes.
Il existe deux types d’AVC, l’AVC hémorragique, qui est causé par un saignement dans le cerveau et l’AVC ischémique, qui est un infarctus cérébral dû à une insuffisance d’apport de sang et d’oxygène au cerveau.
Pour faire face à ces accidents parfois très handicapants, Dr Bagna Baby, médecin spécialiste en pathologies cardiovasculaires, nous explique qu’il y a deux méthodes de prévention. La prévention primaire concerne les personnes qui n’ont encore pas développé des facteurs de risques cardiovasculaires, comme les maladies cardiovasculaires, le diabète ou l’hypertension artérielle, mais ont des antécédents dans leur entourage familial. « Nous recommandons des mesures hygiéno-diététiques, une activité physique régulière, deux ou trois fois par semaine, et une alimentation saine et bien équilibrée », conseille le Dr Baby, avant d’ajouter que la prévention secondaire est pour les personnes déjà atteintes de facteurs de risques cardiovasculaires. Elle consiste à se faire suivre régulièrement par un médecin spécialiste, à observer correctement son traitement et enfin à intégrer les principes de la prévention primaire.
Selon Dr Baby, au Mali, l’AVC ischémique est le plus fréquent dans les services de santé. Le plus gros problème causé par l’AVC est un handicap, qui peut-être une aphasie (perte de langage à vie) ou la perte de l’usage de certains membres. Dr Baby explique que les cas de récupération totale sont rares, mais que les chances de récupération dépendent de l’environnement proche du patient, qui doit rapidement reconnaître les signes d’un AVC, qui sont entre autres une déviation labiale, l’arrêt subit de l’élocution ou de l’articulation, l’inertie d’un ou de plusieurs membres et qu’en plus de tout cela la personne est connue comme hypertendue ou diabétique. Dr Baby avise de vite alerter le centre de santé le plus proche et d’évacuer le patient vers une unité neurovasculaire dès qu’on reconnaît ces signes. Avant de commencer une kinésithérapie juste après la stabilisation des symptômes. Il poursuit en affirmant que l’AVC n’est pas un accident cardiaque, où il faut tout de suite commencer un massage cardiaque. Les méthodes de premier secours peuvent intervenir quand la personne faisant un AVC s’écroule et a du mal à respirer. Là, on peut lui venir en aide en la mettant dans une position confortable, afin de libérer ses voies aériennes pour qu’elle puisse bien respirer.
Maryam Camara
