BAD : repenser les infrastructures en Afrique

C'’est une étude intitulée « Structurer le monde de la finance destinée aux infrastructures » de la Banque Africaine de…

C’’est une étude intitulée « Structurer le monde de la finance destinée aux infrastructures » de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui interpelle l’Afrique. Elle porte sur l’impérieuse nécessité de restructurer le cadre législatif des investissements destinés à  la doter d’infrastructures de qualité. Depuis les indépendances, ce sont des milliards de dollards américains qui ont été injectés dans la construction de routes, ponts, structures sanitaires, etC’… Ces investissements sont réalisés pour la grande majorité, grâce à  des fonds étrangers, aide bilatérale ou multilatérale, en particulier. C’’est Cedric Mbeng Mezui qui a chapeauté l’équipe qui a dressé les conclusions de cette étude de la BAD lancée lors des dernières Assemblées de printemps de la Banque mondiale et du FMI en avril dernier. Selon ses résultats, le continent noir doit repenser à  travers ses Etats les investissements opérés dans ses projets infrastructurels, en misant de plus en plus sur une levée locale de fonds. Privilégier les sources locales de financements Donald Kaberuka, le numéro un de la BAD, a souhaité que les conclusions de cette étude profitent à  tous les Africains. Le principal enseignement de ces travaux conduits par le sieur Mezui réside dans le fait que des capitaux africains, locaux, sont à  même d’apporter une plus-value conséquente au développement des infrastructures en Afrique. Ces travaux insistent entre autres sur l’utilité de recourir aux obligations pour financer la construction d’infrastructures, face à  l’incapacité d’un grand nombre d’établissements financiers d’Afrique d’octroyer sur le long terme les prêts élevés indispensables pour lancer des projets d’infrastructures sur le continent noir. Des mutations qui commandent aux Etats d’Afrique de restructurer les taux d’intérêt qui accompagnent ces obligations, de même que la période sur laquelle elles s’étalent. Un moyen d’intéresser les investisseurs locaux à  mettre leur argent à  disposition, aidant ainsi les Etats à  réaliser plus avec moins de pression extérieure. Cela devrait permettre également une meilleure appropriation des infrastructures ainsi réalisées et leur pérennisation, les populations se sentant plus concernées par leur mise en œuvre.