Baisse du prix du riz : quel impact sur les consommateurs ?

Le riz coûte de plus en plus cher chaque année. C'’est certainement pour parer à  ce problème, que le 1er…

Le riz coûte de plus en plus cher chaque année. C’’est certainement pour parer à  ce problème, que le 1er ministre Modibo Sidibé a lancé l’initiative riz. Si certaines mauvaises langues ont critiqué cette action du PM, beaucoup cependant se montrent satisfaits des impacts engendrés par les différents programmes. La semaine dernière, la télévision nationale annonçait une légère baisse du prix du riz à  San, dans la région de Ségou. Le kg étant au départ vendu à  300 FCFA, il est décendu à  275 FCFA. Cette baisse ne semble pas faire l’unanimité au sein de la population Niouma est lycéenne et vend du riz pendant les vacances dans le magasin de sa mère : « Je n’avait pas entendu parlé de cette baisse du riz puisque nous n’avons rien ressentit de nouveau au niveau de la vente. Je trouve en tout cas que cette une bonne nouvelle, autant pour les consommateurs, que pour nous même les commerçants. Dans la mesure o๠la population est confrontée à  la crise économique qui secoue le monde entier, la montée des prix ne lui serait pas du tout favorable. » Siaka Bakayoko est commerçants de céréales au grand marché de Bamako. Il explique : « Je pense que la baisse du prix du riz est la bien venue en cette période de crise. Imaginez qu’il y a deux mois à  peine, le kg du riz ‘’gambiaka » variait entre 385 et 400 FCFA. Mais actuellement, il se vend à  350 ou 375 f selon les vendeurs. On peut dire que le riz coûte moins cher, mais nous souhaitons que les prix baissent encore plus. » Sékou Nimaga a 15 ans et vend à  la boutique de son oncle pendant les vacances. « Le prix du riz n’a pas trop augmenté pour le moment, surtout avec la baisse récente du kg à  San. Nous vendons le kg du riz gambiaka à  375 f. Les riz importés quant à  eux varient en fonction des qualités. Le riz fumé ou ‘’malo woussou » est vendu à  450 f, le riz parfumé à  550 f. » Diakaridia Diarra est commerçant au grand marché. Il donne ses impressions : « Je ne suis pas au courant de cette baisse du prix du riz. Et je n’en ai constaté aucun effet sur les ventes achats que J’effectue. Le kg du riz gambiaka s’élève à  375 f, et le riz importé coûte 350 f. C’’est de la pub cette annonce, rien d’autre. » L’ avis des consommateurs Cheick Oumar Tera est fonctionnaire et chef de famille : « La baisse du prix du riz annoncé n’a eu aucun impact sur mon porte feuille. à‡a a été dit juste pour calmer les esprits. Si cela était réel sur le terrain, nous aurions moins de problèmes aujourd’hui. Imaginez que J’ai plus d’une dizaine de bouches à  nourrir tous les jours. Mon salaire fini avant même que je n’ai eu le temps de le retirer. Si aux factures de courant et d’eau, vient s’ajouter la cherté du coût de la vie, mais on va o๠là  ? » Aminata est femme au foyer et mère de 6 enfants : « Nous sommes fatigué de subir l’augmentation continuelle des prix de denrées alimentaires. Je ne comprends pas pourquoi le riz coûte si cher dans notre pays. l’office du Niger est là  pourquoi ? Il ne fait que croiser les bras. Les agriculteurs et les paysans doivent être aidé pour une meilleure production. Le Mali est un grand pays agricole. Il doit donc être auto suffisant. Il faut soutenir l’initiative riz du 1er ministre. Que les gens arrêtent d’être égoà¯stes et de mettre des battons dans les roues de ceux qui veulent l’avancée du pays. Mon mari et moi avons du mal maintenir le cap avec le coût élevé du riz. Nos enfants n’aiment que cette denrée. Je suis obligé de cuisiner au moins 4 kg de riz par jour pour toute ma famille. On est fatigué. Il faut vraiment que l’Etat trouve une solution le plus rapidement possible, car le mois de ramadan approche.» Les avis sont partagés sur le prix du riz. Chacun doit s’impliquer personnellement afin que la satisfaction soit totale. Les opérateurs économiques ont le devoir de penser un peu au peuple. Il est évident que les importations les arrangent plus que le riz produit sur place. Mais, il ne faut pas non plus oublier que seul l’indépendance alimentaire pourra faire sortir le Mali de sa situation actuelle.