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Bakary Konimba Traoré à propos des partis politiques : « La diversité politique peut construire le pays… »

Aujourd'hui le Mali compte au nom de sa démocratie plus d'une centaine de partis politiques. A la question de savoir…

Aujourd’hui le Mali compte au nom de sa démocratie plus d’une centaine de partis politiques. A la question de savoir ce qu’il pense de la classe politique malienne qui s’agrandit de jour en jour avec la création de nouveaux partis politiques, le président d’honneur du Rassemblement pour le Mali (RPM), est assez formel. « Nous ne voyons pas la naissance d’un parti comme un incendie qu’il faut éteindre ». Ainsi, dit-il, la multiplication des partis politiques est en soi l’expression du multipartisme. Or ce principe se trouve être une loi fondamentale de la 3ème République. Tout comme les principes de laà¯cité et de forme républicaine de l’Etat, il est non révisable. Mais, dit-il, C’’est l’idéal politique des partis qui doit faire la part des choses. « l’action politique et le sérieux politique doivent sous-tendre les actions de tout regroupement humain qui se réclame être un parti politique ». Mais, regrette-t-il, avec un minimum de sérieux politique, il ne saurait y avoir autant de partis politiques. Le climat de débauchages se trouve cruellement entretenu très souvent par les nouveaux partis, lesquels tirent leur sève nourricière dans le rang des partis déjà  existants ? « Je n’ai pas peur du PDES ! » Affirmant n’avoir aucun sentiment de peur vis-à -vis du parti des « amis » d’ATT, le PDES, Bakary Konimba indique que l’ambition qu’il nourrit le rassure. « Quelque soit la nature, le moment, la répercussion, les effets que la présence d’un nouveau parti dans un pays peut provoquer, le sentiment de peur n’existe pas chez moi ». «Avec le principe de multipartisme le moment d’existence, les conditions d’existences de tout parti ne peuvent pas poser problème. Mais en tant qu’acteur politique vous restez vigilant ; vous observez, vous regardez, la qualité des hommes et des femmes politiques qui animent ce débat politique. Si la qualité de la ligne politique n’est pas correcte vous avez le devoir à  travers votre intelligence de dénoncer et d’expliquer ». La loi fondamentale du Mali dit expressément que le principe est le multipartisme intégral. Mais le président d’honneur du RPM signale que dans l’action politique cela peut être un handicap, cela peut être une tendance qui peut donner une lecture politique non partagée. « Dans la démocratie, dans la courtoisie, dans l’élégance, la fermeté que l’honnêteté la confiance intellectuel, votre propre existence peut être un handicap pour celui qui vient de naà®tre et celui qui vient de naà®tre peut dans une certaine mesure être un handicap ». Les partis politiques ne sauraient être entre eux, des ennemis jurés. Et pour cause, C’’est dans la diversité politique, que le pays peut se construire. « Il incombe à  chaque parti politique de rester fidèle à  son idéal politique. ». l’idéal du militant s’agissant du militant lui est sensé adhérer en toute liberté au parti de son choix. Cependant, indique Bakary Konimba, la naissance d’un parti nouveau ne doit pas freiner un parti dans la matérialisation de son idéal. « Il appartient à  chaque parti politique de se comporter pour que ça soit quelque chose qui qualifie la démocratie ». « On n’éprouve pas un sentiment d’hostilité des partis, en politique ont doit être vigilent, prudent, courageux, avoir des audaces ce qui fait que les critiques que l’ont mène va être bien fondé, les propositions devienne alors une contribution ».Nous disons dès le départ que le principe du multipartisme étant le principe fondateur ou les hommes et les femmes sont libres de créer un parti et d’appartenir à  un parti, de quitter ce parti ou de créer un autre si cela est, nous ne développons pas comme cela. Nous sommes fondé sur un idéal politique, un projet de société. Selon lui, il appartient à  un parti de donner à  son militant, l’occasion (en terme de citoyenneté) que son taux d’utilité dans le développement de la société est très élevé. « Depuis la création du RPM, le 30 juin 2001, nous avons connu un parcours tel que les départs et les arrivés n’ont fait que stabiliser notre parti. Il y a un moment en politique o๠il faut être très sage, car le succès peut être un moyen d’être prétentieux, or il ne nous est jamais arrivé d’être à  la phase de prétention. Quelque soit les départs que le RPM a connu, le parti n’en souffre pas en tel point qu’on en discute ».