Ballet diplomatique entre Alger et Paris pour Cheick Modibo Diarra

C'’est ce mardi 13 juin que le chef du gouvernement de transition s'est envolé pour la capitale algérienne pour une…

C’’est ce mardi 13 juin que le chef du gouvernement de transition s’est envolé pour la capitale algérienne pour une visite de 24 heures. Cheick Modibo Diarra est accompagné de deux ministres de son gouvernement : celui de la défense le colonel-major Yamoussa Camara et le porte-parole, ministre de la communication, Hamadoun Touré. « En plus d’être voisin, l’Algérie est un pays frère et ami du Mali et il le restera toujours », a affirmé le Premier ministre malien dans une déclaration à  la presse à  son arrivée à  Alger. « Lorsque le Mali vit des situations telle que celle que nous connaissons aujourd’hui, la première étape de notre gouvernement, consiste à  venir consulter en premier lieux nos voisins, amis et frères afin de pouvoir réfléchir à  la voie à  suivre et résoudre les difficultés que nous vivons », a ajouté M. Diarra. Vers une médiation algérienne Les spécialistes du Nord sont formels : la résolution de la crise passe obligatoirement l’implication de l’Algérie. Ce qui faisait dire à  l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, que «Â l’Algérie a les clés de cette crise ». La coopération sécuritaire entre le Mali et l’Algérie reste très étroite, notamment dans le domaine de la rébellion touarègue. En témoigne les nombreuses visites du président déchu Amadou Toumani Touré à  Alger, et les dons de matériels de sécurité fait au Mali par ce pays. Mais l’implication de l’Algérie dans les différentes rebellions au Mali remonte véritablement en juillet 2006, o๠sous sa médiation, notre pays est parvenu à  la signature des fameux «Â Accords d’Alger ». Critiqués par les Maliens, ces accords n’ont pu résoudre définitivement la crise. Cheick Modibo serait-il parti à  Alger pour une résolution par le dialogue de la crise au Nord ? Au chevet de Dioncounda Le programme de voyage du Premier ministre prévoit également une visite ce jeudi 14 juin à  Paris. Officiellement, il s’agit pour Cheick Modibo Diarra de «Â s’enquérir de l’Etat de santé du président de la transition, Dioncounda Traoré, en convalescence depuis son agression par un groupe de manifestants le 21 mai dernier. Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) détient au total treize Européens dans le Sahel, dont six Français. Deux géologues, ont été enlevés le 24 novembre 2011 dans leur hôtel à  Hombori dans le Nord de notre pays, entre Mopti et Gao. Les quatre autres, collaborateurs du groupe nucléaire public «Â Areva » et de son sous traitant «Â Satom » ont été capturés au Niger le 16 septembre 2010. Interrogé sur la question (au cours du débat de l’entre-deux tours de l’élection présidentielle française en mai dernier), le candidat socialiste mesure tout l’enjeu sécuritaire dans cette zone. Pour François Hollande, «Â il faut aider le Mali et ses voisins du Niger et de la Mauritanie, en mettant l’accent sur le renforcement de la coopération militaire avec ces pays pour lutter contre le terrorisme et le crime organisé ».