Bamako a les pieds dans l’eau

Un déluge sur la capitale La capitale a subi hier soir une forte pluie et les habitants de Bamako se…

Un déluge sur la capitale La capitale a subi hier soir une forte pluie et les habitants de Bamako se sont réveillés ce matin les pieds dans l’eau. Malgré des prévisions de pluviométrie moindre énoncées par le CILSS cette année, il semble que le ciel ait décidé de faire fureur. Certains quartiers de Bamako tels que Baco-Djicoroni, Daoudabougou, Niamakoro… n’en font pas exception. Après la pluie, on est obligé de raser les murs pour ou le cas échéant, rester cloué des heures durant en attendant que les eaux s’évaporent. Selon un ingénieur, cette situation est du au fait que les eaux de pluies n’arrivent pas à  s’écouler convenablement via les caniveaux. Et pire, le curage des caniveaux qui doit être fait avant chaque hivernage n’a pas été fait par les collectivités. Toute chose qui selon lui serait à  la base de la situation créée par les innondations. Dieu merci, aucune victime de ces inondations n’a été recensée. Des inondations qui pénalisent les populations de Kayes, Gao, Mopti etc.. Les inondations constituent, à  n’en pas douter, un phénomène de plus en plus préoccupant pour les populations. Les gouvernants ne semblent prévoir aucune politique visant à  circonscrire le phénomène qui, on ne peut plus, est devenu un véritable malaise environnemental. Après la pluie, le constat est amer dans plusieurs localités du pays. C’’est le cas des villes comme Kayes, Koulikoro, Mopti, Gao, et plusieurs coins de la capitale. En effet, après la pluie, circuler dans les rues devient pénible. Et la préservation de l’environnement tant « clamé » dans les discours des pouvoirs publics, reste la dernière des priorités. Douentza récemment sinistrée… Les rues sont impraticables après les pluies diluviennes. Ce qui fait que l’ensemble des activités est paralysé après la pluie. A Bamako, après les pluies, place aux écoulements d’eaux, causant d’énormes dégâts matériels et parfois des pertes en vies humaines. Pas plus tard que la semaine dernière, une forte pluie s’est abattue sur la commune de Douentza, causant d’importants dégâts matériels (plus de 150 habitations se sont écroulées, les rues de la ville et l’intérieur de certaines concessions a été entièrement submergée par les eaux)avec les pertes en vies humaines. Problèmes d’évacuations et d’assainissement Le hic est que même certains services publics voient paralysés leurs activités pendant l’hivernage. C’’est le cas au tribunal de Commerce de Kayes ou le personnel judiciaire va automatiquement en congé une fois que la saison pluvieuse s’installe. Car l’eau va jusqu’à  se loger (pour de bon) dans certains bureaux. Dans la ville de Gao, ou règne un climat désertique, caractérisé par une forte aridité des sols et une végétation quasiment inexistante, la pluviométrie est censée être faible. Mais, dès qu’il arrive de pleuvoir à  hauteur de 30 mm, les paisibles populations de la cité des Askia se trouvent, du coup, confrontés à  des rafales d’inondations tous azimuts. L’implication des autorités La récurrence du phénomène est telle que les populations ne savent plus ou donner de la tête, car, tenez-vous bien, les eaux de pluies vont jusqu’à  envahir non seulement les rues, mais aussi l’intérieur des concessions. Et pire, les eaux de pluie ne disparaissent de la surface de la terre, que quelques jours après. Les autorités doivent s’atteler à  trouver les moyens adéquats pour pallier un tant soit peu aux phénomènes de l’inondation. Sinon, le pire est à  craindre ! Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso a également subi un déluge la nuit dernière et reçu trois fois plus de pluie qu’en toute une année. Le gouvernement y a mis en place une cellule de crise.