Bamako accueille les experts de l’antiterrorisme: vers une synergie des efforts

L'Algérie décline l'invitation Le Groupe d'action antiterroriste des pays du G8 (CTAG)est en conclave depuis ce mercredi matin à  Bamako.…

L’Algérie décline l’invitation Le Groupe d’action antiterroriste des pays du G8 (CTAG)est en conclave depuis ce mercredi matin à  Bamako. A l’ordre du jour, définir les moyens de renforcer la lutte dans le Sahel contre Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi). Participent à  cette réunion d’experts des représentants du G8 (Etats-Unis, Russie, Japon, Canada, Grande-Bretagne, Italie et l’Allemagne), ainsi que de l’Union européenne, la Suisse, l’Espagne, l’Australie et la France dont cinq ressortissants sont encore entre les mains de l’Aqmi. Plusieurs pays de la région (Maroc, Mauritanie, Niger, Burkina Faso, Sénégal, Nigeria notamment) ont été invités à  participer à  cette rencontre, dont l’Algérie qui n’a pas répondu favorablement à  l’invitation. Ce pays estime en effet que les pays africains concernés peuvent résoudre le problème et refuse donc l’implication des auropéens et américains. Il faut dire que cette rencontre vient compléter celle des chefs d’états-majors du Sahel qui s’était tenue le 26 septembre dernier à  Tamanrasset, en Algérie. L’union fait la force? La rencontre de Bamako se veut cruciale. L’objectif de la rencontre « est de faire progresser une prise de conscience » sur la nécessité de renforcer et coordonner la lutte anti-terroriste dans les pays de la bande sahélo-saharienne. Parmi les points abordés lors de cette réunion qui s’achévera jeudi, devrait notamment figurer la question du contrôle des frontières et du rôle que doivent jouer dans le combat anti-Aqmi l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Une occasion de procéder à  des échanges d’informations et d’analyse, d’établir un bilan exhaustif des activités et actions effectuées pour la concrétisation d’une stratégie commune de lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée. Le ministre malien des Affaires étrangères, Moctar Ouane, a estimé que cette réunion était « une marque d’estime et de confiance de la communauté internationale » envers le Mali. Le nord du Mali est l’un des théâtres d’opération d’Aqmi qui y retient en otages cinq Français, un Malgache et un Togolais enlevés mi-septembre au Niger. Selon une source diplomatique, le fait que la réunion se tienne dans la capitale malienne est « une façon de montrer qu’il y a un enjeu terroriste » dans la région.