Car elles augurent d’un hivernage précoce et qui ne sera pas de tout repos. D’après les météorologues, les pluies tomberont en abondance sur le pays Une prévision qui fait craindre le pire aux habitants de la capitale, abonnés depuis quelques années aux inondations. Déjà deux grosses pluies en début mai. Cela est plutôt inhabituel. Et même s’ils sont loin de s’en plaindre, les Bamakois redoutent quand même l’hivernage qui s’annonce. Alors que certains pensaient que C’était « la pluie des mangues », averse qui tombe pendant la saison chaude et marque le début de la saison des mangues au Mali, il semble que ce soit bel et bien la saison des pluies qui a commencé. Les précipitations de ces derniers jours ne laissent pas de doute sur ce qui attend les Bamakois si rien n’est fait. En effet, après seulement deux pluies, certains habitants de la capitale se retrouvent déjà les pieds dans l’eau. Pas eu le temps de curer les caniveaux En effet, chaque année, à l’approche de la saison des pluies une grande opération de curage des caniveaux est organisée. Celle-ci n’a pas encore démarré, dans la grande majorité des communes. Or, selon les prévisions climatiques saisonnières pour les pays de l’Afrique de l’ouest, du Tchad, du Cameroun, la saison de pluie sera précoce cette année, selon les prévisions des experts réunis la semaine dernière à Bamako. « Cette année il y a une forte probabilité qu’il ait des inondations au Mali » affirme Mohamed Kouyaté de Météo-Mali. Malgré tous les efforts d’assainissement mis en place par le district de Bamako, l’hivernage représente une période de l’année o๠les rues sont impraticables à cause des eaux et des ordures de toutes sortes. Les riverains des collecteurs prennent un malin plaisir à y déverser leurs ordures ménagères dès les premières gouttes de pluies, aggravant ainsi le problème. Il faut aussi signaler que ce sont les premières grandes pluies qui sont les plus dangereuses et qui causent plus de dégâts, les caniveaux et les collecteurs étant bouchés par les déchets solides. Afin de protéger la vie des citoyens fortement menacée, il est nécessaire voire obligatoire que les habitants des différents quartiers de la capitale fassent preuve de civisme. Travailler en étroite collaboration avec les autorités en charge de l’assainissement dans les mairies, nettoyer rapidement et efficacement les caniveaux, autant de mesures qui pourraient permettre d’éviter le pire : les scènes de désolation et de mort dans les quartiers de Banconi, Lafiabougou et ailleursÂ
