Bamako face à la colère du peuple, la France appelle à une solution rapide

Après Kati, la ville garnison située à  15km de Bamako, c'est la capitale qui est sous le joug des manifestants…

Après Kati, la ville garnison située à  15km de Bamako, c’est la capitale qui est sous le joug des manifestants en colère contre le pouvoir, suite aux attaques rebelles dans plusieurs localités du Nord, qui ont coûté la vie à  de nombreux militaires Maliens. Très tôt ce matin, les jeunes et les femmes en colère sont descendus de Kati pour prendre Bamako d’assaut. Faut-il craindre le pire ? Il semble que l’appel au calme du président lors de son intervention télévisée de mercredi soir, n’ait pas eu d’effets sur le mouvement commencé mardi avec la marche des femmes de Kati vers Koulouba. Le marché central, le Camp de Ntominkorobougou, et plusieurs voies d’accès menant aux ponts de Bamako ont été assiégés par les manifestants, qui cassaient des voitures et ciblaient des commerces appartenant à  des citoyens d’origine touarègue. D’après un témoin sur place, le président de la République, cible de la manifestation, aurait quitté le palais et c’est son aide de camp qui reçevrait les manifestants. Des tracts circuleraient en ville, avec la mention : » ATT, Assassins de nos soldats » ! Plusieurs axes de la capitale sont bloqués, et de nombreux commerces et banques ont fermé pour éviter le pillage. On apprend aussi qu’au niveau du 2è pont, les manifestants ont cassé des voitures de service et jeté des cailloux sur le goudron pour marquer leur passage… La France appelle à  une solution rapide Face à  la situation, la France a émis une déclaration, par la voix de Bernard Valéro, porte parole du ministère des Affaires Etrangères, contre tout amalgames et accusations d’implication de la France dans les évènements qui secouent le Nord Mali :