Bamako : Grande marche de soutien à la junte

Les manifestations se multilpient à  Bamako. Après celle du Front Uni pour la Sauvegarde de la démocratie, lundi 26 Mars,…

Les manifestations se multilpient à  Bamako. Après celle du Front Uni pour la Sauvegarde de la démocratie, lundi 26 Mars, c’est la marche des sympathisants du CNRDRE qui a eu lieu ce merdredi matin, dans les artères de la capitale malienne. Un peu plus d’un miliier de marcheurs emmenés par le Mouvement Patriotique du 22 Mars, ont exprimé leur soutien à  la junte du capitaine Sanogo. Les pro-junte portaient pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire « à€ bas ATT », « à€ bas la France », « à€ bas Sarkozy », « à€ bas la communauté internationale » ou encore « Vive la junte ». Ils scandaient également des slogans en hommage au chef de la junte, le capitaine Amadou Sanogo, tels que : « Sanogo solution ! ».  » Merci CNRDRE »… Une marche destinée à  exprimer l’autre sensibilité de la population malienne, qui adhère à  l’action de la junte qui a pris le pouvoir le 22 Mars au Mali. Contrairement à  l’idée selon laquelle, les Maliens seraient tous défavorables au coup d’état. Cette marche de soutien au CNRDRE et à  l’armée malienne qui se voulait utile pour‘‘pour recouvrer l’unité nationale, l’intégrité territoriale et la cohésion sociale », a débuté à  la place de la liberté pour prendre fin à  l’ex-primature, en passant par le cinéma Babemba, le monument de l’indépendance. Lors de la marche, des personnalités comme Cheikh Oumar Sissoko du parti SADI, étaient visibles, tout comme Oumar Mariko. Au même moment, la junte a proclamé un schéma de constitution, ou « Acte fondamental », devant régir la nouvelle vie politique et administrative, un texte de 70 articles o๠la junte tente de légitimité sa prise de force. A l’ex-primature, les manifestants ont été rejoints par le porte-parole du CNRDRE, le lieutenant Amadou Konaré et certains éléments dudit comité. La convergence patriotique pour la défense du Mali regroupe des partis politiques et des organisations de la société civile. Il s’agit notamment du parti solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), représenté par Oumar Mariko secretaire général du parti, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (Cstm), le Syndicat libre de la magistrature (Sylima), le groupement des commerçants du Mali, le Forum pour un autre Mali repreenté par Aminata Dramane Traoré altermondialiste. Ces acteurs sont également membres du Mouvement populaire du 22 mars (MP22). Tour à  tour ces marcheurs ont fustigé le bilan d’ATT, la corruption galopante, l’impunité encouragée, le laxisme total dans la gestion du nord. A la fin de cette marche les organisateurs ont annoncé la tenue d’un meeting au stade du 26 mars ce samedi. La CEDEAO envoie une mission de cinq chefs d’Etat pour demander aux putschistes de quitter le pouvoir et rétablir l’ordre constitutionnel. Leur communiqué final précise que leur entêtement à  se maintenir au pouvoir peut pousser à  la CEDEAO à  un recours aux armes.