Bamako hanté par les démons du trouble social

Le réveil des Bamakois a été brutal ce matin. Et pour cause de nouvelles manifestations ont troublé la capitale malienne.…

Le réveil des Bamakois a été brutal ce matin. Et pour cause de nouvelles manifestations ont troublé la capitale malienne. Pendant que tous les regards sont tournés vers la région de Mopti ou les islamistes jurent d’attaquer les positions de l’armée malienne à  Konan, les manifestants composés des éléments de la Copam, le regroupement politique IBK 2012, MP22 et d’autres mouvements moins importants se sont donnés le luxe de se manifester. Ce matin au niveau du boulevard de l’indépendance, le sit in pour la tenue des concertations nationales a donné des allures de grande manifestation sous surveillance policière. Des manifestants dont la plupart étaient des enfants et quelques jeunes qui donnaient l’air des porteurs d’uniforme aux yeux de certains observateurs. Ils ont bloqué les axes principaux de la ville de Bamako. Selon des informations recueillis sur place certains manifestants ont dépossédé certains fonctionnaires de leurs véhicules de fond bleu. Cet enlèvement de véhicules selon la même source s’est faite à  l’ACI comme au niveau du boulevard. Désordre public et manipulation D’autres particularité de ces manifestations sont que les enfants précisément les élèves sirotaient des boissons alcoolisées devant les forces de sécurité et les responsables de la manifestation qui n’ont pipé aucun mot contre les actes de ces adolescents. Des sources nous indiquent qu’une alimentation serait pillée et que les enfants se sont introduits pour s’emparer des produits. Dans la manifestation Rokia Sanogo, présidente du MP22 a une fois de plus fustigé l’immobilisme du gouvernement actuel pour la sortie du pays de l’impasse. « Il faut la tenue des concertations nationales pour définir l’avenir du Mali. On ne peut laisser ces gens faire du Mali leur boite privée . Et puis l’assemblée nationale doit être dissoute. On doit partir sur une base nouvelle un Mali nouveau et prospère», martèle Rokia Sanogo présidente du MP 22 . Au niveau de Kati, les quatre coins de la ville étaient verrouillés. Dans cette ville garnison ou est basé « l’homme fort » Amadou Haya Sanogo, quelques femmes et jeunes ont battu le pavé pour dénoncer l’inaction de Dioncounda Traoré et son gouvernment. Qui tire les ficelles ? Car les rumeurs circulaient il y a quelques temps sur l’irruption d’une grande manifestation qui pourrait plonger le pays à  nouveau dans le chaos. Et au moment ou les maliens sont confus de la situation qui prévaut au nord lorsque certains médias confirment que 12 militaires ont été capturés par les Djihadistes. Mais le ministre de la défense Yamoussa Camara a apporté le démenti en annonçant que les troupes sont au grand complet et que les bandits armés ont été même repoussés. C’’est pour cette raison Bamako parait un peu une ville morte ou les banques et les structures financières ont fermé leurs portes pour des raisons d’insécurité. Ils sont nombreux dans les ambassades a donner des consignes sécurité à  leurs agents de rester à  la maison. Par contre ceux de Kati qui travaillent à  Bamako ont été contraints de rester sur place car les portes de Kati sonts quadrillées .