Bamako : Le premier conseil des ministres reporté, manifestations en ville…

Mis en place le mercredi 28 avril dernier, le nouveau gouvernement de transition devra encore attendre pour tenir sa première…

Mis en place le mercredi 28 avril dernier, le nouveau gouvernement de transition devra encore attendre pour tenir sa première réunion officielle. Très attendu par l’opinion publique (à  cause des nombreux dossiers en attente), le premier Conseil des ministres n’a pu avoir lieu, nous rapportent plusieurs sources gouvernementales, qui ne donnent pas d’autres raisons. Tout porte à  croire que ce report de la rencontre de l’exécutif serait en rapport avec la situation sécurité qui prévaut dans la capitale depuis ces dernières 72 heures. En effet, depuis ce lundi, Bamako est en proie à  de violents affrontement entre les éléments de l’ex garde présidentielle (bérets rouges) et l’ex junte militaire, dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo. «Calme apparent » Bamako, qui s’est réveillée ce matin dans un calme précaire malgré quelques coups de feu entendus tard dans la soirée, semble retrouver son visage. Si dans les écoles publiques, les directeurs d’établissements ont libéré les élèves «Â par mesure de sécurité », les transports, eux, ont repris tôt le matin. Contrairement à  hier, de nombreuses stations d’essence ont repris du service, et les commerces se sont mis en marche. Au grand marché de Bamako, les commerçants se sont mis activité, les kiosques de journaux, eux, ont été envahis tôt le matin par des lecteurs qui voulaient comprendre ce qui s’est passé au cours des dernières journées dans leur pays. Mais vers 11h, la situation s’est inversée à  causes des manifestations de lycéens. La décision du chef du gouvernement de reporter le Conseil des ministres d’aujourd’hui a sans doute un lien avec la fragilisation du climat sécuritaire de ces derniers temps. «Â J’ignore les raisons, mais les ministres ne se réuniront pas aujourd’hui », nous a confirmé tôt ce matin un conseiller technique à  la Primature. Dans les différents départements ministériels, tous les agents ont été libérés. A la Cité ministérielle, au moment de notre passage, nombreux étaient ceux avaient déjà  rejoint leur domicile. A la devanture de la Cité (non loin du Camp-para de Djicoroni, quartier général des bérets rouges), le dispositif de sécurité a été sérieusement renforcé. «Â Panique dans la capitale » Jusqu’à  12 heures, tout semblait bien fonctionner à  travers la ville. Quand, brusquement une alerte a été donnée par des coups de fusils en l’air au centre ville et aux abords des camps de la gendarmerie et de la garde nationale à  Dar-Salam. Le Boulevard de l’Indépendance, menant à  Djikoroni et plusieurs routes principales ont été bouclées par les militaires. Dès lors, C’’est un mouvement de panique qui s’est emparé, de la ville. Et plusieurs personnes ont vite rejoint leurs familles. Certaines stations d’essence, qui avaient ouvert le matin, sont obligées de fermer, pour, disent les agents, parer à  toute éventualité. Et jusqu’à  13 heures, tout semblait calme. A l »Office de radio télévision du Mali (ORTM), la tension reste encore vive, et le programme de diffusion peine à  reprendre son cours normal. Des anciennes images et de vieux documentaires continuent de passer en boucle. Et les employés ont été sommés d’évacuer les lieux par les forces de l’ex junte Ce climat, peu souhaitable pour bon nombre de Maliens, traduit véritablement la fragilité de la sécurité dans la capitale malienne. Et les scènes de far-West produites dans la soirée du lundi dans certaines rues de Bamako ont crée la psychose chez de la population. Combien de temps cela va durer ?