Bamako, les pieds dans l’eau…

Avenue de l'OUA, 9h45 ce matin, il fallait vraiment prendre son mal en patience, face à  la file de véhicules…

Avenue de l’OUA, 9h45 ce matin, il fallait vraiment prendre son mal en patience, face à  la file de véhicules qui rebroussaient chemin, pour emprunter le boulevard des 30 m, en direction du centre ville. Et pour cause, Bamako s’est réveillée avec les pieds dans l’eau ce matin. Un déluge d’eau s’est abattu aux environs de 8h sur la capitale malienne, créant des mares d’eau impressionnantes et bouchant les artères principales. Dans les ruelles des quarties annexes, impossible de sortir face à  ces torrents d’eau qui charriaient toutes sortes d’ordures. Le spectacle est toujurs aussi impressionant, tandis que des chefs de familles, remontaient le pantalon pour s’y plonger et accéder au goudron. Sur celui-ci, les motocyclistes aguerris se faufilaient pour trouver un moyen de passer. Eclaboussures ou pas, peu importe, chacun veut passer. Au rond point de Sogoniko, les véhicules étaient déviées vers le quartier Faso Kanu, par des policiers débordés et se retrouvaient à  tourner dans les quartiers en attendant que ça se libère.  » Laissez tomber, ya pas moyen de passer », lâcha un conducteur excédé. Sur le boulevard de l’indépendance de Bamako, même chose pour les automobilistes dont les voitures s’enfonçaient à  moitié dans l’eau boueuse. Une scène en plein centre ville. « Chaque année, c’est pareil, il suffit d’une forte pluie pour qu’on l’ait dans le bec », peste un taximan, irrité par les sotramas, les cars de transport public qui tentent de doubler les autres. Se croient-il plus pressés que nous autres ? Cette année, l’hivernage s’est montré capricieux, avec des variantes dans les précipitations, des journées chaudes et des mini-déluges comme ce matin, qui mettent sens dessus-dessous le trafic et l’humeur des citoyens à  Bamako. Ailleurs, à  Dakar et dans d’autres villes, la pluie a été meurtrière, notamment ce 15 Août entraà®nant des dégats matériels importants dans la capitale sénégalaise. Caprices du temps ou pas, il est temps que les autorités maliennes prennent à  bras le corps le problème de l’évacuation des eaux de pluie, à  laquelle, chaque année, on assiste impuissants. La patience devient alors la seule vertu. Et comme dit le proverbe, après la pluie, le beau temps !