Bamako: les réfugiés centrafricains appellent à l’aide

Un groupe de jeunes hommes, deux femmes et quelques enfants sont regroupés sur la terrasse dans la cour de la…

Un groupe de jeunes hommes, deux femmes et quelques enfants sont regroupés sur la terrasse dans la cour de la Direction Générale de la protection civile. C’’est ici que ces Centrafricains sont logés depuis leur arrivée à  Bamako, fuyant les hostilités à  Bangui. ‘’Nous recevons les trois repas dans la journée, nous bénéficions également de soins gratuits. Toutefois, quand ce sont des médicaments qui manquent, le médecin nous donne une ordonnance, or nous n’avons pas les moyens de nous les payer » explique Fodéba Kaba, âgé d’une cinquantaine d’années, il est là  avec son épouse et trois enfants. Ils sont arrivés au Mali grâce à  des vols affrétés spécialement par le gouvernement malien en collaboration avec l’Organisation Internationale des Migrations (OIM). Assis sur un bac à  côté d’autres jeunes hommes, M. Kaba scrute l’horizon tout en se tâtant le menton, comme à  la recherche d’une éventuelle solution pour sortir de là  tout de suite ‘’nous ne connaissons personne ici, C’’est le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) qui devrait venir à  notre secours car nous sommes des Centrafricains, donc des réfugiés au Mali » scande-t-il. ‘’En ce qui concerne la prise en charge par le HCR, ils doivent faire une demande adressée au ministère de l’administration territoriale. Le circuit sera suivi pour que le HCR puisse les prendre en charge ensuite. Ces demandes seront rassemblées et envoyées lundi » explique Lt Nouhoum Coulibaly, directeur du centre d’accueil. Lewis Sambia, un mètre 70, teint noir, avec une barbe, vêtu d’un tee-shirt bleu et d’un jean de même couleur s’avance les mains dans les poches. Cet étudiant en 2e année de ‘’Génie civile » à  Bangui, voudrait accéder à  l’université de Bamako : ‘’Les cours étaient arrêtés à  Bangui à  cause des hostilités, nous avons fui pour venir ici avec l’espoir de reprendre l’école. Je ne connais pas la ville, je ne sais pas comment faire pour m’inscrire. D’ailleurs je n’ai même pas d’argent » lance-t-il tout en sollicitant l’aide du HCR à  son tour. ‘’Je suis venue avec 10 enfants. Cinq sont les miens et les cinq autres sont ceux de mon frère. Nous sommes bien logés ici à  la protection civile mais le problème est que nous ne disposons pas de moustiquaires ni de couvertures » affirme Mberreti Nadine, réfugiée centrafricaine à  Bamako. ‘’C’’est vrai qu’ils n’ont pas de moustiquaires mais nous sommes en train de chercher une solution pour cela. Cependant, ils ont tous des couvertures » soutient Lt Nouhoum Coulibaly, directeur du centre d’accueil de la protection civile à  Sogoniko. Un millier de Maliens et d’autres nationalités d’Afrique ont quitté Bangui pour Bamako au début de mois de janvier. Ils ont été pris en charge par la protection civile. Plus de 80 % ont pu être accueillies dans des familles au Mali. Les Sénégalais, Gambiens et Guinéens qui étaient dans le groupe ont été pris en charge par leurs représentations diplomatiques et rapatriés dans leurs pays respectifs.