Bamako, Ouaga, Cotonou : l’intégration, une réalité presque parfaite….

l'intégration africaine a encore du chemin à  faire. Faciliter la libre circulation des biens et des personnes reste un défi…

l’intégration africaine a encore du chemin à  faire. Faciliter la libre circulation des biens et des personnes reste un défi majeur pour les états ouest-africains. l’axe Bamako-Ouagadougou-Cotonou, relevant de la zone UEMOA, fait exemple. Ce tronçon à  lui seul comporte une quarantaine de postes de contrôle, impliquant les services de la Douane, la Gendarmerie et la Police. Péripéties d’un voyage Après avoir pris le départ devant le siège de l’Association des journalistes sportifs du Mali (AJSM) jeudi 31 mai, nous avons très vite rallié la 3ème région administrative (Sikasso). A une centaine de kilomètre, le poste frontière d’Hérèmakono nous accueille. C’’est là  qu’on voit les bornes géantes qui séparent le Mali du Burkina Faso. A 2 km de Hèrèmakono, nous sommes au poste de Koloko o๠le drapeau burkinabè dressé, indique que nous sommes au pays des Hommes intègres. Ce passage compte 6 postes. La quarantaine de journalistes à  bord de «Â Toupac Transport » doivent descendre pour marcher 200 m afin de lever auprès des forces frontalières tout soupçon. Il est 8h 20. Les petits commerçants à  la sauvette se débattent pour écouler leurs produits alimentaires. Ensuite, cap sur Bobo Dioulasso, la capitale économique du Faso, à  100 km. Bobo est une veille citée à  l’architecture coloniale. Il faut d’abord le Ok au niveau des postes de contrôle pour accéder à  la ville. Un groupe de chauffeur dont les véhicules (remorques, citernes) sont alignés attendent désespérément. «Â Une bonne intégration passe par une diminution des postes frontaliers », soutient Lazare Zongo, un forain croisé à  l’entrée de Bobo Dioulasso. Pour rallier Ouagadougou, il a fallu 7 heures. Arrivé vers15 h, nous traversons la capitale du Faso et passons la nuit à  la belle étoile dans le département du N’Fada Gourma. Ensuite, la frontière béninoise n‘est plus très loin. Impossible de traverser après minuit. Le périple reprend vendredi matin à  destination de Porga, la frontière du Bénin. Une kyrielle de postes jonche le parcours. Ici, la végétation est de plus en plus dense. Plus on se rapproche de Cotonou, apparaissent des montagnes qui serpentent le chemin. On y rencontre un nombre important de véhicules (Citernes, cars, remorques) qui vont au Burkina et au Mali. C’’est le cas des véhicules de Toguna SA, une Société malienne spécialisée dans la fabrication et l’exportation de l’engrais. Là  aussi, une multitude de postes de contrôle jalonne le parcours de Porga ( à  la frontière) à  Penjari en passant par Cové. Pour atteindre Cotonou, le tronçon est mauvais. Bifurcation vers Porto Novo (en traversant le département de Zou). Cette ville, située à  seulement 30 km de la capitale est le poumon économique du Benin. La ville historique de Cotonou nous accueille avec ses grands artères et ses ronds-points géants. On en compte au moins 6 avant d’arriver à  Zongo, la ville o๠cohabitent, par excellence, les ressortissants de l’ensemble des pays africains.