Bamako : Quel est le risque réel d’attentats ?

Des sources nous révèlent que le soir du 31 décembre 2012, le risque d'attentat était grand. Que de présumés djihadistes…

Des sources nous révèlent que le soir du 31 décembre 2012, le risque d’attentat était grand. Que de présumés djihadistes ont été interpellés en possession de matériel, poudrES et autres détonateurs. Face à  la menace, il n’y aura pas de «Â Public Show » ce soir là , les artistes maliens ayant tous été rapatriés vers l’ORTM. Deuxio, un important dispositif de sécurité quadrillait les abords de la télévision nationale et Les points et monuments centraux de Bamako, o๠la foule pouvait se rassembler. Du reste, de nombreux bamakois ont préféré dà®ner entre amis ou aller au restaurant, la grande majorité étant restée à  domicile pour suivre le passage au Nouvel An. La peur est bel est bien là  ? Mais quel le risque réel d’attentats à  Bamako. «Â Oui, des djihadistes se baladent, dans la ville et d’autres circulent vers le Nord du Mali, mais Bamako n’est pas l’objectif premier », affirme cet officier de police. Cela suffit-il autant pour se rassurer ? «Â l’objectif des islamistes, même si Ansar Eddine a déclaré vouloir imposer la charia à  tout le Mali, reste cantonné au Nord o๠ils règnent en maà®tres. Pour le moment. ». Selon ce journaliste Bamakois, «Â  il ne faut pas négliger le risque dans la mesure o๠un tel acte pourrait attirer davantage l’attention sur les islamistes. Il est d’ailleurs très simple pour eux de pénétrer dans Bamako face à  des agents corruptibles, en leur glissant quelques billets pour passer… ». Eléments isolés, sécurité maximale Du côté des autorités, toutes les mesures sont prises face à  l’instabilité qui prévaut à  Bamako avec la présence de l’ex junte. Il n’est pourtant pas rare de voir circuler des chars, armés de lourdes artilleries dans la ville, tout comme les arrestations de personnalités se poursuivent en direction de Kati. Alors, un attentat ferait empirer une situation déjà  bien complexe. «Â Reste que le risque pourrait venir d’éléments isolés, de fous agissant seuls et pour créer la psychose », ajoute ce politologue, spécialiste des questions de sécurité. On se rappelle alors l’attentat manqué contre l’Ambassade de France, par le tunisien Béchir Sénoun Bien avant le coup d’Etat et l’instabilité politique qui a suivi à  Bamako. Ou la tuerie de 16 prédicateurs de la Secte Dawa, à  Diabaly, dans la région de Ségou par une armée malienne aux aguets. Pire, l’agression contre le Président par intérim le 21 Mai 2012 a suffi à  augmenter le niveau de sécurité au niveau maximal… Si tout est possible, la prudence demeure de mise. Face à  une instabilité politique latente, aux Bamakois d’éviter les lieux publics trop pleins de monde. De circuler tard ou encore de se rendre près de certaines garnisons surchauffées : «Â Ici à  Kati, témoigne ce professeur de Français d’un lycée de la ville garnison, il n’est pas rare d’entendre des coups de feu, la panique vient alors, la rumeur se disperse, et l’on apprend ensuite que ce n’était qu’un exercice d’entraà®nement au Camp Soundjata Keita… ». Un homme averti en vaut plusieursÂ