Banamba: plus d’une centaine de mariages ce 04 mai 2016

L‘édition 2016 du mariage collectif à  Banamba s'est tenue ce mercredi 4 mai dans tout le cercle de Banamba(région de…

L‘édition 2016 du mariage collectif à  Banamba s’est tenue ce mercredi 4 mai dans tout le cercle de Banamba(région de Koulikoro). Ce sont près de 110 couples qui ont été mariés dans tout le cercle. Dans le chef lieu, une centaine de nouveaux couples ont scellé leur union dans le centre d’Etat civil, en présence d’une foule sortie massivement pour l’occasion. Le Mali fait désormais partie des rares pays qui continuent à  célébrer plusieurs mariages simultanément à  une date précise de l’année. Cette particularité culturel, le pays de Soundiata Keita le doit à  la ville de Banamba qui, selon Mamadou SIMPARA chef de village, a décidé de suivre les traces de ses ancêtres; celle de perpétuer les coutumes et les traditions à  travers le mariage. Pour ce vieillard de quatre-vingt-dix ans, la particularité de la localité se trouve dans la volonté de ses fils à  célébrer ensemble les mariages sans aucune distinction basée sur le statut social et le rang qu’occupe l’individu dans la société. L’édition 2016 de cet événement culturel était placé sous le signe de l’union et la paix. Faits et traditions Le soir du mardi 3 mai à  Banamba, c’est l’effervescence. Un véritable remue-ménage s’opère dans chaque quartier des neuf communes de Banamba. Regroupé en confrérie, les jeunes de chaque quartier tiennent chacun de leur côté une réunion. L’objectif, préparer les visites du matin chez les différents mariés du groupe. A l’aube du mercredi 4 mai, un groupe constitué d’une vingtaine de jeune homme sillonne les concessions du quartier « Sandika ». Ils rendront visite à  chaque nouveau marié du quartier afin de sacrifier ainsi à  une tradition dénommée « Dangônô Kalan » soit la confection de façon traditionnelle d’une tunique en coton pour la mariée du jour. Ayouba Simpara est le chef du groupe. Il nous explique comment ça marche: « chaque jeune doit obligatoirement faire partie du groupe. Il faut payer 500 Fcfa pour y adhérer. Le Marié qui ne fait pas partie du groupe offre une chèvre au groupe. Ce n’est pas tout. Chaque marié doit être rasé, s’il refuse il doit offrir de la cola au groupe ». Il faut rappeler que la tunique est confectionnée par l’ensemble du groupe, tous munis d’une aiguille et d’un fil à  coudre. Une fois la tunique faite, le groupe déjeune à  domicile avant de se diriger vers une autre concession. Kantara Diabate, griot du groupe explique que cette tradition existe depuis des siècles, « nous l’avons hérités de nos pères et nos enfants ferons pareil ». Organisés et structurés, les groupes obéissent à  des règles. Tel est le cas du retard. Chaque membre de la confrérie en retard paie au groupe la somme de 200 Fcfa. Le marié quant à  lui paie 1000 Fcfa. Place à  la mairie Tels les dimanches à  Bamako, ce mercredi à  Banamba était aussi jour de mariage avec des couples issus de toutes les communes du cercle. Pour Mamadou SIMPARA dit N’Fa, député élu à  Banamba, cet aspect constitue l’une des innovations de l’édition 2016 du Mariage collectif qui autrefois était célébré en une fois pour tous les couples dans un lieu de grand rassemblement. Un par un, les couples font leur entrée dans la Mairie accompagnés des témoins et d’un griot. Ali Simpara, maire de Banamba est chargé cette année de célébrer l’union de 105 couples. Tâche difficile car la salle de célébration de la mairie n’arrive plus à  contenir le monde. Pourtant, deux heures plus tard, les mariés sont unis pour la vie. Chaque couple repart avec à  la main des présents offert par Gandour CI et Universelle Beauté, partenaires de l’événement. A l’issu d’un tirage au sort, les couples se voient ainsi offrir un lit, une armoire, une télé, un Salon complèt et plusieurs autres présents.