Banque Mondiale, une nouvelle stratégie pour l’Afrique

Lors de la conférence de lancement tenue lundi 13 au Pôle Universitaire Amadou Hampaté Bah en présence de plusieurs membres…

Lors de la conférence de lancement tenue lundi 13 au Pôle Universitaire Amadou Hampaté Bah en présence de plusieurs membres du gouvernement, le ministre Bouaré, en charge de l’économie, a rappelé l’importance de cette semaine du partenariat. Elle offre, dit-il, « l’opportunité aux participants, venus de plusieurs horizons (experts de l’économie, chercheurs, universitaires, etc.) de réfléchir aux opportunités de la croissance au Mali et en Afrique ». La semaine de partenariat Mali-Banque mondiale consacre en effet une série d’évènements qui porteront sur la présentation et la discussion en détail de la nouvelle stratégie de la banque mondiale pour l’Afrique intitulée «Â Africa’s future and Word bank support to it » (l’avenir de l’Afrique et le soutien de la Banque mondiale), la revue 2011 de la performance du portefeuille des projets et programmes financés par la banque mondiale au Mali, la présentation et la discussion des notes de politique sur la croissance au Mali et enfin des études analytiques sur le changement climatique et sur les filets sociaux au Mali dans le cadre de la protection sociale. Le choix de ces thématiques n’est nullement fortuit, comme l’a expliqué le Directeur des opérations pour le Mali, la Guinée, le Niger et le Tchad, M. Ousmane Diagana. Selon lui, ces thématiques représentent les enjeux les plus cruciaux pour le développement équilibré du Mali. Le Mali : 3ème pays bénéficiaire des financements de la Banque mondiale en Afrique de l’Ouest Le partenariat entre le Mali et la Banque mondiale s’est singulièrement renforcé au cours des dernières années, constate M. Diagana. Qui cite comme preuve la réussite en juin 2010 des travaux à  Bamako de la 2ème phase de reconstruction des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), et l’érection du Bureau de Bamako en Bureau régional couvrant 4 pays en 2011(la Guinée Conakry, le Niger, le Tchad et le Mali). Au delà  des symboles, poursuit le directeur des opérations au Mali, le pays bénéficie d’un soutien technique et financier de l’institution bancaire. Un soutien en constante progression si l’on sait qu’au titre de la seule année budgétaire 2011 (qui s’achève le 30 juin prochain) le Conseil d’administration de la banque a approuvé des conventions de financements nouveaux de l’ordre de 180 millions de dollars, soit près de 90 milliards de francs CFA, dépassant de 22% l’enveloppe initialement prévue pour le Mali. En conséquence, les engagements en cours au titre du portefeuille au Mali avoisinent aujourd’hui les 900 millions de dollars. Ce qui classe le Mali en 3ème position parmi les pays de l’Afrique de l’ouest bénéficiaire des financements de l’IDA, après le Nigéria et le Ghana. 2011 : une année charnière 2011 est une année charnière à  plusieurs égards pour le directeur des Opérations de la Banque mondiale au Mali. Elle marque notamment l’arrivée à  terme de la mise en œuvre du précédent cadre stratégique de croissance et de réduction de la pauvreté, CSCRP, mais aussi celle de la stratégie d’assistance pays conçue par la Banque endossée par le CSCRP. La cérémonie d’ouverture des travaux de cette Semaine de partenariat Mali-Banque mondiale a été également par la présentation du document de dissémination de la stratégie de l’Afrique en matière de croissance. Il met en relief les avancées notables enregistrées par les pays africains en matière de croissance (une augmentation de 6% de son produit intérieur brute, PIB). Cependant, constate le document, de nombreux défis restent à  relever. Ces défis, précise M. Shanta Dejaravan (économiste en chef auprès de la banque mondiale) sont liés à  la faiblesse du capital humain (niveau bas de scolarisation, de couverture sanitaire, etc.), les problèmes de gouvernance, (la corruption, les conflits armés, etc.), les défis du changement climatique, le sous-emploi (7 à  10 millions de jeunes envoyés chaque année dans le marché du travail), la faible compétitive, le manque crucial d’infrastructures, etc. Quant à  la stratégie arrêtée par la Banque mondiale, elle repose sur les deux pilliers que sont compétitivité-emploi, et vulnérabilité-résilance, qui s’appuie sur le fondement de la bonne gouvernance. Ces point seront détaillés dans un prochain article.