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Basket africain : les nouvelles dynamiques

La suprématie de plusieurs équipes historiques du continent est mise à mal par de nouvelles formations, émergentes et ambitieuses. Cette affirmation peut étonner,…

La suprématie de plusieurs équipes historiques du continent est mise à mal par de nouvelles formations, émergentes et ambitieuses.

Cette affirmation peut étonner, mais, tant chez les Messieurs (Tunisie) que les Dames (Nigeria), ce sont les même équipes qui ont remporté les deux derniers Afrobasket. L’équipe féminine du Nigeria a même gagné les trois dernières éditions. Mais la suprématie de ces deux équipes symbolise aussi la baisse de régime, voire la fin de cycle d’autres, qui il y a peu trônaient au sommet.

Les Lionnes du Sénégal, indétrônables de 1970 à 1990, ont échoué à se hisser sur le podium lors du dernier Afrobasket, en septembre au Cameroun. Une période de transition générationnelle pour le Sénégal, avec de nombreuses joueuses d’expérience qui ne sont plus en sélection, remplacées par des jeunes, certes talentueuses, qui n’arrivent pas encore à atteindre le même niveau de performances. De ce fait, des sélections comme le Mali, où le passage de témoin se passe mieux, ou le Mozambique bousculent derrière le Nigeria la hiérarchie établie au début des années 2000 par le Sénégal et l’Angola.

Place forte du basket africain, en sélections comme en clubs, les Angolais courent derrière leur gloire d’antan. La sélection masculine détient le record de victoires en Afrobasket (11). Entre 1999 et 2009, les six éditions ont toutes été remportées par les Angolais, qui depuis le début de la décennie 2010 ont vu croître la menace d’autres équipes, couplée à la retraite de joueurs majeurs.

Les Palancas Negras ont fini 5èmes du dernier Afrobasket. Bien que moins dominant, l’Angola reste tout de même une valeur sûre et a réussi à se qualifier pour le prochain tour des éliminatoires de la Coupe du monde, Zone Afrique, derrière la Côte d’Ivoire, finaliste malheureuse de l’Afrobasket 2021 et formation montante du continent. L’écart se resserre entre les formations. Le Nigeria, qui en imposait avec ses joueurs ayant l’expérience NBA ou nés aux États-Unis, l’a une nouvelle fois constaté durant les mêmes éliminatoires.

Même s’ils se sont qualifiés, les Nigérians avaient perdu leur premier match face au Cap-Vert, qui a terminé dernier du groupe. Les D-Tigers ont tout de mêmes terminé 1ers, après avoir battu le Mali de 2 petits points (72-70). Une équipe qui fut souvent leur victime expiatoire, mais qui n’a pas démérité sur ce match.

Boubacar Sidiki Haidara