Béchir Sinoum condamné à mort !

Dans la nuit du 27 au 28 février, il avait réussi à  s'en fuir de son lieu de détention, occasionnant…

Dans la nuit du 27 au 28 février, il avait réussi à  s’en fuir de son lieu de détention, occasionnant le limogeage le lendemain, du directeur de la Sécurité d’Etat, le colonel major Mamy Coulibaly, avant d’être repris 72 heures après, à  Gao. La Cour d’Assises de Bamako avait réservé cette affaire, la seule pour cette journée, pour la fin des travaux de cette deuxième session de 2011. Ce jugement ce lundi 28 novembre, a drainé une foule exceptionnelle dans la salle d’Audience de la Cour d’Appel de Bamako, au moment o๠toutes les attentions reposent sur la situation au nord Mali, caractérisée par des actes terroristes, l’insécurité croissante, d’enlèvements d’Européens et l’extension de la zone rouge par la France qui déconseille à  ses ressortissants de s’y rendre. Le juge s’est prononcé, après six heures de débats contradictoires. Béchir Sinoum, courant décembre 2010, voulant attirer sur lui l’attention et surtout la confiance du groupe Salafiste quitta le Sahara pour la région de Gao au Mali avant d’arriver à  Bamako le 28 décembre 2010, o๠il hébergera à  l’hôtel Lac Debo sis au centre commercial. Puis arriva le 5 janvier 2011. Nourri de son projet de malfaiteur, il s’est rendu devant l’Ambassade de France à  Bamako, armé des outils de sa forfaiture : un pistolet automatique 7,62 mm, des grenades et une bombonne de gaz butane. Mais à  cause du dispositif de sécurité, il n’a pu accéder à  l’intérieur de la représentation diplomatique. Or il faut qu’il prouve aux yeux des salafistes et d’Aqmi, qu’il est capable d’acte terroriste. Alors Béchir Sinoum fit exploser une grenade et se mit à  tirer des coups de feu sur le portail, le mur d’enceinte et les gardiens. Il échoua à  faire exploser la bombonne de gaz, avant d’être maà®trisé. Dans sa furie cependant, il avait réussi à  toucher quatre personnes dont un ne résistera pas à  ses blessures. Ces blessés étaient présents au procès : Amadou Maà¯ga employé de commerce, Breà¯ma Traore chauffeur, Badra Kanté courtier (décédé de suite de ses blessures) et Boubacar Dramé, agent de sécurité à  l’Ambassade de France. Devant le juge, Béchir Sinoum a reconnu l’ensemble des faits qui lui sont reprochés, mais réfute avoir eu l’intention d’ôter la vie à  quelqu’un. La motivation de son crime ? Il a choisi comme cible, l’Ambassade de France à  Bamako parce que la France aurait « attaqué des musulmans » et selon lui, cette idée lui est venue le 31 décembre 2010. Il voulait poser un « acte symbolique car ce n’est jamais la même chose de mourir en martyr et de mourir simplement ». Béchir Sinoum affirme avoir regretté pour les quatre blessés maliens mais jamais l’attaque de l’Ambassade de France. Condamné à  la peine capitale et 10 millions d’amendes, il doit payer 30 millions de dommages et intérêts pour les héritiers de feu Alou Badra Kanté, 5 millions pour Boubacar Dramé et 750 mille pour Bréima Traoré.