InternationalInternational, Monde




Belmokhtar, vivant et toujours actif

Le djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar a « supervisé lui-même » les attentats meurtriers commis jeudi 23 mai au Niger contre…

Le djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar a « supervisé lui-même » les attentats meurtriers commis jeudi 23 mai au Niger contre l’armée nigérienne et le groupe français Areva, a affirmé le porte-parole de son groupe, « Les Signataires par le sang », cité par l’agence mauritanienne en ligne Alakhbar. |b Opération « Abou Zeid »] D’après El-Hassen Ould Khlil, alias « Jouleibib », « plus d’une dizaine de combattants ont participé à  ces attaques », menées conjointement selon lui avec le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), qui avait auparavant revendiqué les attentats. Jouleibib a indiqué que l’opération avait été nommée du nom d’Abou Zeid, un des dirigeants d’Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), tué fin février dans le massif des Ifoghas (nord du Mali) par l’armée française. Mokhtar Belmokhtar, un ancien dirigeant d’AQMI, avait quitté ce groupe fin 2012 pour créer son propre mouvement, dont la première action d’envergure avait été une prise d’otages massive et sanguinaire en janvier sur un site gazier à  In Amenas, dans le sud de l’Algérie. La vengeance du « Borgne » Le président tchadien, Idriss Déby, dont l’armée intervient au Mali avec l’armée française, avait affirmé en avril que Belmokhtar s’était « fait exploser » peu après la mort d’Abou Zeid. La France avait confirmé le 23 mars la mort de ce dernier, mais pas celle de Mokhtar Belmokhtar, dit aussi « le Borgne ». « Nous allons lancer plus d’opérations » au Niger, affirme le groupe, en menaçant également la France et tous les pays engagés militairement au Mali. Le groupe, Les signataires par le sang, écrit dans son communiqué que les deux attentats de jeudi étaient sa « première réponse à  une déclaration du président du Niger, Mahamadou Issoufou, inspirée de ses maà®tres à  Paris, affirmant que les jihadistes ont été écrasés militairement » dans la région. Il menace de « déplacer la guerre (au Niger) si ce pays ne retire pas ses troupes de mercenaires engagées » au Mali. Menaces directes contre la France et la MISMA « Que la France sache qu’elle n’a réalisé qu’une victoire médiatique dans sa croisade », ajoute le groupe, en affirmant que son retrait des villes maliennes n’était qu’un « choix imposé par la loi de la guerre et la volonté de préserver le sang des musulmans ». « La France tente actuellement de fuir (le Mali) et d’y engager des mercenaires à  sa place », affirme encore le groupe en référence au remplacement progressif des troupes françaises par des unités africaines. « Nous prévenons tous les pays qui ont l’intention de participer à  cette croisade, même au nom du maintien de la paix, que nous allons leur faire goûter la saveur de la mort », poursuit le communiqué. « Les colonnes de jihadistes et de candidats au martyre se tiennent prêtes et n’attendent qu’un ordre pour foncer sur leurs cibles », indique le texte.