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Biennale artistique et culturelle 2010: C’est parti pour 10 jours de fête

Du "festival africain de la jeunesse" à  la biennale Après Kayes en 2008, la biennale des arts et de la…

Du « festival africain de la jeunesse » à  la biennale Après Kayes en 2008, la biennale des arts et de la culture se transporte à  Sikasso dans la troisième région administrative du pays. La cité du Kènèdougou accueille les troupes de Kayes, Koulikoro, Bamako, Ségou, Mopti, Gao et Kidal, en bien sûr celle de l’hôte, Sikasso. Cette 26e édition de la biennale artistique et culturelle du Mali, s’inscrit sous le signe du cinquantenaire du pays. Sikasso a donc la chance d’abriter cette biennale du cinquantenaire qui accueille des milliers d’artistes et d’invités. C’’est 1958, sous l’impulsion du président Modibo Keita, que s’ouvrit la toute première édition alors dénommée «premier festival africain de la jeunesse ». l’objectif était de donner à  la jeunesse malienne, un espace d’expression et de vulgarisation de la culture malienne dans toute sa diversité. Quatre ans plus tard, il changera de nom pour s’appeler « le premier festival national de la jeunesse ». Au départ le festival était annuel et se tenait uniquement dans la capitale Bamako. Mais après la 7e édition, elle deviendra biennale et se tiendra tous les deux ans afin de permettre aux troupes de mieux se préparer pour défendre leurs régions. Ainsi en 1970, sous le règne de l’ancien président Moussa Traoré ; il sera initié « la première édition de la biennale artistique, culturelle et sportive ». Cependant, la biennale se tiendra régulièrement jusqu’en 1978. Elle ne reprendra timidement qu’en 1988. Pratiquement 13 ans après l’avènement de la démocratie au Mali, les nouvelles autorités du pays décident de renouer avec la passé. Retour de la biennale En 2001, sous l’impulsion du président Alpha Oumar Konaré, sera organisée la « semaine nationale des arts et de la culture » à  Bamako. Cela dit, les spécialistes du secteur ont estimés qu’il était impératif de redonner le nom de « biennale des arts et de la culture » qui traduit mieux le contenu de l’évènement. Ainsi en 2003, elle retrouvera son nom et Bamako abrite la 23e édition de la biennale artistique et culturelle du Mali. Elle accueille des milliers de participants venus des quatre coins du pays. Après les deux éditions successives de Bamako, le gouvernement jugera nécessaire de délocaliser la manifestation. Celle-ci s’inscrivant dans la politique de décentralisation du président Amadou Toumani Touré. En 2005 donc, C’’est Ségou qui accueille la 24e édition de la biennale artistique et culturelle du Mali. Et logiquement, l’édition suivante devait se tenir en 2007 mais elle sera reportée à  cause de l’élection présidentielle. En 2008, la première région Kayes recevra donc la 25e édition de la biennale. Cette seconde biennale organisée en région, démontre la réussite de cette politique de la décentralisation. Chaque région organisatrice reçoit une aide financière du ministère de la culture, en plus des ressources qu’elle doit elle-même recueillir pour l’entretien des troupes déplacées. Tous à  Sikasso Les jeunes artistes promettent que la fête sera belle. Particulièrement la troupe de Sikasso qui menaçait à  quelques semaines du début des festivités, de boycotter l’évènement. Se plaignant notamment de la mauvaise condition dans laquelle les artistes se trouvaient. Mais tout est finalement rentré dans l’ordre et elle promet de rafler la victoire cette année. Le jury de cette édition est composé de célèbres hommes et femmes de la culture du Mali : Youssouf Doumbia (journaliste culturel à  l’essor), Racine Dia (professeur d’arts dramatiques), M’baye Boubacar Diarra (réalisateur), Gaoussou Diawara (écrivain), Diarrah Sanogo (comédienne), Oumar Kanouté (professeur de lettres), Pr Mamadou Bani Diallo (conseiller technique au ministère de la culture), Kadiatou Konaré (éditrice) et Fly Kondé (fondatrice de la galerie Makéda). La cérémonie d’ouverture a donné un avant-gout aux participants et au public qui a fait très nombreux hier le déplacement de Sikasso. Le clou était le mouvement d’ensemble exécuté par 300 enfants a été le clou de cette cérémonie. Intitulé « l’aubergine du roi », il s’agit d’une hymne au courage, à  l’engagement et au dévouement de la femme malienne. Une belle occasion de rendre un hommage mérité aux femmes du pays dans le cadre des festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance pour leur combat en faveur du développement de la patrie avant et après l’Indépendance. Il faut noter que dans la matinée, le président de la république avait procédé à  l’inauguration d’un certain nombre de réalisations. Il s’agit du musée de Sikasso, du monument Samory Touré et de la place du cinquantenaire. Une soirée, dite « La Nuit du parrain », grande innovation sikassoise, a permis à  Malamine Koné, parrain de la biennale de s’adresser à  la jeunesse et de distinguer aussi des femmes méritantes.