InternationalInternational, Monde




Blaise rate son grand oral à la Francophonie…

l'interview de Blaise Compaoré lors du Sommet de la Francophonie à  Kinshasa a de quoi laisser perplexe. Si le Mali…

l’interview de Blaise Compaoré lors du Sommet de la Francophonie à  Kinshasa a de quoi laisser perplexe. Si le Mali dit être la CEDEAO, comme l’affirment beaucoup d’élus et de politiques Maliens, il semble que la CEDEAO n’ait pas encore totalement fait sien le cas malien. C’’est un Blaise Compaoré largement imprécis et langue de bois qui est apparu face aux questions épineuses des journalistes de TV5 Monde, RFI et Le Monde. A la question de savoir si ces 45 jours suffiront à  définir les contours précis d’une offensive militaire contre les islamistes au Nord Mali, comme le veut la résolution de l’ONU, le médiateur de la CEDAO, s’est contenté de répondre imperturbable, qu’il attendait comme tout le monde, les informations de Bamako… Le décor est planté. Ensuite face aux menaces auxquelles fait face le Sahel, Blaise Compaoré a reconnu que la menace est réelle, d’origine terroriste et mafieuse, sans pouvoir donner une réponse claire de la position des Etats Africains à  endiguer ce fléau sous-régional Il a ensuite platement répondu aux fieffés journalistes, que oui, la région était un corridor des trafics en tous genres, avec un haussement de sourcils. Si un émissaire spécial pour le Sahel a été mandaté par l’ONU, il trouverait en la personne du médiateur de la CEDEAO, un bien piètre interlocuteur . Dès lors, on comprend l’empressement des brebis égarées du MNLA à  s’enfoncer dans les fauteuils mous de Ouagadougou. Plus prompt à  parlementer avec des mouvances rebelles, le médiateur se justifie arguant que : «Â  cela constitue un dialogue politique important en vue de les déconnecter avec la mouvance AQMI.. ». Compaoré lâche enfin que tôt ou tard, si la négociation ne marche pas, il faudra riposter… De guerre lasse sans doute ! Quand à  envoyer des hommes à  Bamako, non il n’y aura pas de «Â forces extérieures au Mali, C’‘est l‘affaire des Maliens». Eh oui, on continue de tourner en rond Pour celui, qui se dit médiateur de crises, depuis près de vingt ans au pouvoir, l’exercice de communication a été «Â pathétique ». En regardant en arrière, l’homme du Faso pourrait s’inspirer de pairs audacieux comme le furent Omar Bongo ou Oluségun Obasanjo en leur temps, au lieu d’envoyer à  tout bout de champ des émissaires à  Bamako ou à  recevoir les groupes sécessionnistes comme le MNLA, en se détournant du fond du problème. l’usure du pouvoir a-t-elle fini par avoir raison de sa clairvoyance ? Ce qui pourrait bien pousser le Mali à  se braquer une fois de plus face à  l’incompétence de la CEDEAO. Non, Blaise, tu ne nous sortiras pas de l’auberge… 45 petits jours pour se décider… Le délai voulu par la Résolution des Nations Unies pour autoriser une intervention militaire au Nord Mali peut-il suffire à  des parties aux positions divergentes sur la sortie de crise ? Aucune réaction des autorités de transition sur cette résolution dans laquelle il est clairement demandée : « les moyens et modalités du déploiement envisagé et, spécialement, le concept d’opérations, les capacités de constitution de la force, ses effectifs et son coût financier ». l’ONU qui a des réserves, mais a tout de même voté la résolution appuyée par la France, encourage même toutes les instances mondiales, l’Union africaine et l’Union européenne, à  mettre leur expertise à  la disposition d’Abuja…Expertise du reste, qui risque bien de rester en suspens tant les préoccupations des acteurs de la crise, sont loin de celles demandées par l’instance onusienne. Qui veut la paix prépare la guerre, dit le proverbe. Si le Mali n’est pas en phase avec ses pairs africains. A qui la faute ? Mais, il est juste de penser que ces 45 jours risquent bien de ne pas suffire à  donner un schéma complet d’une éventuelle opération militaire au Nord Mali. Dans l’hypothèse, exceptionnelle, o๠le sursaut viendrait, il ne faut pas s’attendre à  un déploiement avant au moins six mois. En attendant, les populations du nord devront prendre leur mal en patience, et Bamako battre le pavé jusqu’à  ce qu’action s’en suive ! Parce qu’aux avant postes du nord, les militaires et les volontaires trépignent déjà Â