Blanchiment d’argent : l’Afrique de l’ouest en croisade

l'objectif est de favoriser l'émergence d'une collaboration de haut niveau pour juguler le pernicieux phénomène du blanchiment d'argent. Organisé à …

l’objectif est de favoriser l’émergence d’une collaboration de haut niveau pour juguler le pernicieux phénomène du blanchiment d’argent. Organisé à  l’intention des juges francophones et lusophones des Etats membres de la CEDEAO, le présent séminaire a pour thème central : « la lutte contre le Blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ». Lutte contre le blanchiment en Afrique Dans son allocution, le correspondant national du GIABA, a rappelé qu’en novembre 2008, au rapport d’évaluation mutuelle à  Dakar, le Mali a été noté non -conforme dans presque tous les compartiments des recommandations du GAFI. Cependant, une année après à  Freetown, le Mali, a-t-il dit, a été félicité par l’excellence du travail qu’il a déployé pour se rendre conforme aux différentes recommandations. Selon le correspondant du GIABA, ceci dénote la volonté politique forte des autorités et une prise de conscience des acteurs d’aller contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Blanchiment et terrorisme Pour l’honorable juge Aminata Mallé Sanogo, les dégâts causés par le blanchiment d’argent et le terrorisme sont énormes. Et pour venir à  bout de ces fléaux, il faudra être persévérant, a-t-elle souligné. En poursuivant, elle dira que cette rencontre de Bamako va permettre non seulement de mesurer la gravité des menaces, mais aussi de dégager des pistes pour mieux lutter contre ces deux fléaux qui menacent notre démocratie. La directrice générale adjointe du GIABA, a indiqué que ces fléaux constituent de véritables menaces pour la stabilité économique et sociale de nos Etats. Pour rappel, elle dira également que les acteurs de la justice constituent non seulement le maillon indispensable dans cette lutte, mais aussi les garants sécuritaires de la société face à  ces bandits qui, avec l’argent réussissent souvent à  prendre le contrôle d’un pays.« Nul n’a le droit d’avoir l’attitude d’attentiste face à  cette situation et seul les judiciaires peuvent faire tomber ces malfrats », a-t-elle ajouté. Selon la présidente de la Cour de Justice de la CEDEAO, Mme Awa Nana Daboa, pour appréhender ces malfrats, il faut œuvrer par des actions de collaboration, passer en revue l’étude des diverses formes du terrorisme, analyser le cadre juridique et institutionnel. Aussi, la présidente a indiqué que ce séminaire au cours duquel des questions de déontologie seront débattues va permettre de renforcer les capacités des juges et de favoriser l’émergence d’une collaboration de haut niveau. Le Mali à  l’avant du combat Le ministre Maharafa Traoré, pour sa part, a signalé que le choix porté sur le Mali pour abriter ce séminaire, est un honneur, car il témoigne de la reconnaissance des efforts au niveau national dans le domaine de la lutte contre le crime organisé. A ce propos, le ministre a cité les réformes initiées tant sur le plan institutionnel que normatif. Il s’agit de la mise en place d’une Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF), le lancement (le 18 février 2010 du programme national intégré de lutte contre le trafic illicite de drogue et la criminalité organisée.Pour le ministre, seule une collaboration et une coopération à  l’échelle régionale, voire internationale est capable d’éradiquer ces fléaux. Conséquences sur l’économie Nationale Aux dires de M. Maharafa Traoré, le blanchiment de capitaux a de conséquences néfastes sur l’économie nationale. Il compromet la solidité et la stabilité des institutions, des systèmes financiers tout en accroissant l’instabilité des mouvements de capitaux internationaux, portant un coup dur aux investissements. Face à  ces préoccupations de plus en plus croissantes, il est plus que jamais nécessaire pour nos Etats de disposer d’un arsenal juridique efficace, a ajouté le ministre.A noter qu’au cours de ce séminaire qui prendra fin le 26 mars prochain, les participants auront à  se pencher sur des thèmes comme : la Cour de Justice de la CEDEAO : «Composition, rôle et attributions, compétence, fonctionnement et relation avec les juridictions nationales », l’introduction à  la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la déclaration de soupçon et la saisine du juge pour suite à  donner… La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de la présidente de la Cour de Justice de la CEDEAO, Mme Awa Nana Daboa, de Mme la directrice générale adjointe du GIABA, Mme Diaw Elizabeth de Mme Aminata Mallé Sanogo, ancienne présidente de la Cour de Justice de la CEDEAO, du correspondant national du GIABA, M. Sekou Touré du représentant du Bâtonnier de l’ordre des avocats, des chefs de juridiction et de parquet, des juges, experts et autres….