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Les « bleus » de la CAN : Qui sont-ils ?

Ils sont sur la liste des 24 qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019, qui se déroulera en Égypte…

Ils sont sur la liste des 24 qualifiés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2019, qui se déroulera en Égypte du 21 juin au 19 juillet. Ils ont un style de jeu ondoyant et c’est pourquoi l’on ne saurait dire avec précision à quoi s’attendre avec eux sur le rectangle vert au pays des Pharaons. Pourtant, ils ont tous un point commun : leur première participation à une phase finale de la CAN de football. Mauritanie, Madagascar et Burundi sont les trois « bleus » de cette compétition continentale. Deuxièmes de leurs groupes lors des éliminatoires de la CAN Total 2019, ce sont donc de véritables trouble-fêtes qui font entrer leurs couleurs nationales dans le prestigieux rendez-vous africain du ballon rond.

Madagascar

Les Bareas, encore appelés Zébus, ont été les premiers à glaner leur ticket qualificatif, le 16 octobre 2018, en battant la Guinée Équatoriale 1 but à 0. Les joueurs de Nicolas Dupuis, qui sont passés par le tour préliminaire avant de rejoindre les qualifications, ont enchainé les victoires pour faire partie de cette 32ème édition. Pourtant, l’équipe reste inconnue du peloton des meilleures sélections africaines de football, avec des joueurs évoluant majoritairement sur la Grande île. Les éléments clés de cette sélection sont offensifs, à l’instar de l’attaquant Faneva Andriatsima ou de Lalaina Nomenjanahary du Paris FC. Le défenseur lyonnais Jérémy Morel est l’atout expérience des Zébus, grâce à ses acquis en Ligue 1 française avec le FC Lorient et l’Olympique de Marseille. L’équipe n’étant pas comptée parmi les outsiders de la CAN, sa faiblesse pourrait s’adosser à son inexpérience des compétitions de haut niveau. Même s’ils ont quasiment fait un sans-faute lors des éliminatoires, les Malgaches attendent impatiemment de se frotter à leurs adversaires du groupe B.

Burundi

Les Hirondelles du Burundi, ou encore les Intamba mu Rugamba, n’étaient pas donnés favoris du groupe C lors des éliminatoires de la CAN Total Égypte 2019. Et pourtant. Les Burundais ont outrepassé les pronostics en ne perdant qu’un match et en terminant meilleure attaque du groupe, devant le Mali, avec 11 réalisations. Les hommes d’Alain Olivier Niyungeko ont mis hors-jeu le Gabon de Pierre Emerick Aubameyang, qui était le joueur vedette de cette poule lors des éliminatoires. Sur le plan offensif, « cette équipe du Burundi a quand même  des arguments à faire valoir, puisque le coach burundais peut compter sur des garçons comme Fiston Abdul Razak, de la JS Kabylie d’Algérie, qui a terminé meilleur buteur de son équipe lors des éliminatoires avec 6 réalisations et Cédric Amissi, qui évolue en Arabie Saoudite à Al Taawon et qui a pu marquer 3 buts », explique Willy Ndong, analyste sportif et directeur de l’information à Téléafrica au Gabon. À ces noms il faut ajouter l’attaquant Saido Berahino, ancien Espoir de l’Angleterre, qui a opté pour les Hirondelles en août 2018 et qui évolue à Stoke City. Logé dans le groupe B, le Burundi croisera le fer avec Madagascar et les habitués de la compétition que sont la Guinée et le Nigéria. Les Hirondelles pourraient surprendre, comme lors des éliminatoires, et composter leur ticket pour le second tour.

Mauritanie

Il faut dire que les Mourabitounes ont bien réussi à tirer leur épingle du jeu lors des éliminatoires. C’était face à l’Angola, au Botswana et au Burkina Faso. Avec au compteur quatre victoires et deux défaites, la Mauritanie s’est qualifiée aux dépends des Étalons du Burkina Faso, grand favoris et demi-finalistes de la CAN 2017. Logée dans le groupe E, elle va affronter l’Angola et les deux redoutables adversaires que sont le Mali et la Tunisie. Avec des joueurs comme l’attaquant de l’US Tataouine Ismaël Diakité, qui évolue en Tunisie, et le milieu du DRB Tadjenanet d’Algérie Mohamed Dellahi Yali, le sélectionneur Corentin Martins compte aussi dans ses rangs une pépite de 21 ans, Moctar Sidi El Hacen El Ide, premier Mauritanien à avoir foulé les pelouses du championnat d’Espagne avec le Real Valladolid. « Ces noms, on les cite, mais ce ne sont pas forcément des joueurs de guerre. Ni des joueurs stars sur le continent africain. Même si Angolais et Mauritaniens se sont déjà affrontés lors des éliminatoires 2019, cela ne sera certainement pas suffisant pour que les Mourabitounes arrivent à s’en sortir face aux supers favoris que sont le Mali et la Tunisie. Dans ce groupe, Angolais et Mauritaniens vont certainement essayer de bousculer la hiérarchie », conclut l’analyste Willy Ndong.