Bonjour! Nous sommes 7 milliards…

Voilà , ça y est. La planète Terre a assisté à  la naissance de son sept milliardième habitant. Elle s'appelle Danica…

Voilà , ça y est. La planète Terre a assisté à  la naissance de son sept milliardième habitant. Elle s’appelle Danica May Chamaco et est née à  Manilles aux Philippines. Elle se voit déjà  disputer le titre de sept milliardième bébé du monde par un autre enfant né en Russie et un autre en Inde. L’ONU avait en effet demandé aux pays de signaler la naissance de leur « premier bébé » du 31 octobre. Au delà  de cette querelle plutôt insignifiante, c’est un constat qui est posé: la population mondiale est définitivement en croissance accélérée. Il y a 2000 ans, nous n’étions (enfin…nos ancêtres…) que 300 millions dans le monde. Le premier milliard a seulement été atteint en 1804, en 1927 pour le deuxième. Tout s’est subitement accéléré au XXe siècle, pour arriver depuis 1999 à  six milliards de Terriens. Et à  l’allure o๠nous allons, la population du globe pourrait dépasser, selon un rapport de l’ONU, les 10 milliards d’ici 2100, voire les 15 milliards, si les taux de fertilités dépassent les prévisions des analystes. Le rapport précise que chaque année, la population augmente de 80 millions d’âmes. 7 milliards,et demain? Selon les experts, si la population de la terre continue de croà®tre au rythme actuel, il faudra d’ici 2030 une seconde planète pour satisfaire les appétits et absorber les déchets de la nôtre. Que faire alors, étant donné qu’il n’est pas certain que d’ici là , l’homme aurait la possibilité de migrer sur Mars? Les mêmes experts se veulent rassurants. «La croissance de la population n’est pas un problème en soi, indique David Sat­ter­thwaite, de l’Institut international de l’environnement et du développement. Le problème réside plutôt dans la surconsommation de cette population. La Terre peut nourrir 7 milliards de personnes, et ce, de façon dé­cente. Mais la planète ne peut subvenir aux besoins de 7 milliards de personnes qui conduisent une voiture ou voyagent par avion. Un milliardaire américain est plus nuisible que 50 millions d’habitants des bidonvilles de l’Inde»! La solution serait donc de radicalement changer notre mode de vie actuel. M. Satterthwaite ajoute : «Nous ne pouvons demander aux Indiens et aux Chinois de changer leurs habitudes si nous ne changeons pas d’abord les nôtres». Le monde gagnerait à  ce que les occidentaux eux-mêmes ne vivent plus à  l’occidentale! Avec l’accroissement de notre espèce, les ressources ont été mises à  mal, que ce soit l’eau potable, la richesse des sols et des mers ou les forêts. Seule une révolution dans l’utilisation de l’énergie, l’eau et la terre permettra d’éviter la catastrophe selon les spécialistes. Utiliser sa voiture moins souvent, moins voyager par les airs et réduire sa consommation de viande : voilà  des actions qui fe­raient grand bien à  la planè­te… et à  notre tour de taille! Les autres options Pour de nombreux experts, il faut agir à  la source pour stabiliser la population à  huit milliards. La clé se trouverait dans le contrôle des naissances. Le problème est que la croissance n’est pas équitablement répartie sur le globe. Pendant que des pays cherchent à  freiner les naissances et font grand battage autour de la planification familiale, d’autres sont confrontés au phénomène inverse, le vieillissement de leur population. On présage d’énormes problèmes économiques et sociaux, et notamment un déséquilibre démographique entre les sexes. Un problème que connait déjà  la Corée du Nord avec plus d’hommes que de femmes en âge de se marier et de procréer. La croissance de la population mondiale devrait ralentir autour de l’an 2025. La planète comptera alors 8 milliards d’habitants. Faudra-t-il déplacer des personnes vers des pays o๠la croissance sera négative? Geoffrey McNicoll, chercheur pour l’organisation Population Council avance que «cela pourrait apporter à  des immigrants une vie meilleure. Mais aucune vague d’immigra­tion ne pourra suffi­r pour soulager les croissances des pays en voie de développement». En 2050, l’Afrique devrait compter 2 milliards de personnes et l’Asie du Sud, 2,5 milliards.