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Bourses estudiantines : Un « fonds de commerce » pour l’AEEM

L'Aeem (l'Association des élèves et étudiants du Mali) n'en finit pas de dépouiller les étudiants. Ceux de la Faculté des…

L’Aeem (l’Association des élèves et étudiants du Mali) n’en finit pas de dépouiller les étudiants. Ceux de la Faculté des sciences juridiques et politiques (Fsjp), principalement, ont profité de la mise à  disposition des fiches de renseignements d’Ecobank, pour se faire de l’argent sur le dos des pauvres étudiants. Un scandale à  ciel ouvert qui vient ternir l’organisation estudiantine, et justifie la thèse de ceux qui réclament sa suppression pure et simple. En prenant la décision historique de bancariser tous les étudiants, l’administration de l’Université semblait avoir pallié à  l’anarchie qui prévalait autour de la distribution des bourses. La décision, ainsi libellée, était donc salutaire. Mais, force est de constater que dans sa mise en œuvre, elle a crée plus de problèmes aux étudiants qu’elles n’en a résolu. Et pour cause, d’abord, chaque étudiants met de longues heures à  créer un compte bancaire. Et l’engorgement devant les guichets n’est nullement résolu. Aujourd’hui, le mal qui prévaut à  l’Université, notamment à  la Fsjp, C’’est que les membres de l’Aeem de cette faculté ont décidé de piller les étudiants, en profitant de chaque opportunité. Détournement Le cas le plus patent, C’’est la récente affaire concernant les bourses que chaque étudiants doit désormais retirer à  Ecobank. En effet, pour des fiches (le spécimen de signatures et le formulaire d’ouverture de compte personnel) qui doivent être délivrées gratuitement auprès d’Ecobank, les membres de l’Aeem ont réussi à  terroriser les étudiants en leur cédant les fameuses fiches contre le payement de 500 F CFA. Ce qui n’a pas du tout été du goût des étudiants qui crient à  une complicité du Centre national des œuvres universitaires (Cnou). Mais vu qu’ils n’ont pas d’autres moyens de s’en octroyer, la plupart des étudiants se voient obligé de verser des pots de vins au membres de l’Aeem. Un tour à  la Fsjp nous a permis de nous mettre au parfum de cette situation du reste très déplorable. «Â Ici l’Aeem nous vend tout. Le hic est que nous sommes souvent obligés d’acheter des choses, sous peine souvent de…menace », nous a confié un étudiant de la 2ème Droit. Pendant ce temps, les responsables de l’Université ont choisi le silence. Une source très introduite au niveau du Cnou, a indiqué que sa structure est bel et bien au courant de cette injustice que l’Aeem fait subir aux étudiants. Seulement, «Â nous craignons fort que la moindre mesure ne plonge l’université dans une autre situation de crise », nous a-t-elle confié. Ainsi, cette structure qui est chargée de la mise en œuvre du contrat de Bancarisation des étudiants maliens chez Ecobank, assiste en toute complicité aux manœuvres frauduleuses des membres de l’Aeem de la Fsjp. l’opportunité est donc toute trouvée par l’Aeem de plumer les pauvres étudiants. Certains étudiants ont alerté le Commissariat du 4ème arrondissement qui déjà  a mis sous les verrous un ancien militant de l’Aeem mêlé à  l’affaire. Voilà , entre autres raisons, pourquoi le débat de la suppression de l’Aeem fait rage. En effet l’organisation, de par les incartades de ses responsables, ne joue véritablement plus son rôle de défense des intérêts des étudiants. Pire, elle représente un danger pour la paix et la stabilité dans l’espace scolaire et universitaire.