Bousculade de Mina : l’angoisse des familles…

« Nous ne savons pas, nous ne savons rien ! » se lamente M. Sy,sa parente. « Chaque jour, je…

« Nous ne savons pas, nous ne savons rien ! » se lamente M. Sy,sa parente. « Chaque jour, je me rend à  la Maison du hadj, mais ils n’ont rien de nouveau là -bas. à‡a ne fait qu’augmenter mon angoisse ». Angoisse, C’’est bien le mot qui revient à  la bouche de tous ceux que nous avons interrogé. Le deuil de trois jours décrété le 26 septembre dernier par le Gouvernement n’aura pas amenuisé ce sentiment et aujourd’hui, tous les moyens sont bons pour se renseigner. « Je suis sur facebook, en permanence puisque C’’est la seule source plus ou moins fiable d’information », assure D. Diarra dont la tante n’a toujours pas été retrouvée. « Ma mère se meurt d’inquiétude » ajoute-t-il. Les agences de voyage tout comme les organisateurs de la filière gouvernementale « nous ont laissé tomber », alors que « nous avons besoin de soutien » déclare de son côté A. Traoré qui publie les images de son parent sur le réseau social o๠des initiatives se multiplient pour aider les familles. « Personne n’est préparé à  une telle situation », plaide Mme Cissé Fatoumata Kouyaté, Présidente de l’Association des agences de voyages. « Le problème est complexe, compte tenu du lieu du drame », assure-t-elle en pointant un doigt accusateur sur les organisateurs saoudiens. « Les choses peuvent et doivent être mieux organisées que cela. En plus, avec ces incessants chantiers, la situation sur place est vraiment compliqué », explique-t-elle. Une liste de numéro de téléphones d’hôpitaux en Arabie Saoudite a ainsi été publiée ce mardi pour permettre à  ceux qui n’en peuvent plus d’attendre de se renseigner à  la source. Habib Sylla, le Président du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur est l’un des plus actifs en ce sens, publiant liste, bilan et photographies au fur et à  mesure que les informations arrivent. Alors que le gouvernement ne n’a donné aucun chiffre depuis des jours, M. Sylla a publié un bilan de près de 80 morts, autant de blessés et plus de 250 disparus. En précisant que « parmi les disparus, il y a des décédés qui n’ont pas encore été identifiés, mais aussi des pèlerins qui sont juste égarés dans la foule ou blessés hospitalisés dans des hôpitaux sans leurs papiers ». Les parents espèrent en ces deux dernières hypothèses. Et de toutes leurs forces, prient pour que s’accomplisse le miracle. « Ils étaient au pèlerinage et Dieu est grand », soupire D. Diarra.