La majorité présidentielle risque de voler en éclat. Et pour cause, la course aux postes stratégiques à  laquelle se livrent les députés qui la composent. Entre les élus du Rassemblement pour le Mali et ceux de l’Alliance pour le Mali (APM), la musique est pour le moment à  la cacophonie. Dans les couloirs de l’hémicycle, des sources bien informées indiquent que la journée d’hier a été celle de discussions chaudes entre les députés de ces deux pôles de la majorité à  l’Assemblée Nationale. Les points de divergence se trouvent autour des postes vice-présidents. Les 11 partis qui constituent l’APM entendent bien obtenir quelques uns de ces postes prisés. Or, le RPM ne semble pas voir les choses de la même manière. La CODEM et l’ADP tapent donc du poing sur la table pour que les postes premier et deuxième vice-présidents leur reviennent. Alfoussseni Guindo dit Poulo président du parti CODEM, entend bien imposer son député, Ali Niagadou, l’élu de la commune II. A l’ ADP, on veut le même poste. Enfin, du côté du parti au pouvoir, on opposerait une fin de non recevoir à  cette requête, lesdits fauteuils ayant déjà  été réservés aux deux jeunes élus Moussa Timbiné et Amadou Thiam. « Le RPM nous minimise » N’eut été l’intervention des sages de l’Assemblée Nationale qui se sont lancés dans des missions de bons offices, la majorité présidentielle aurait déjà  volé en éclats. La CODEM et l’ADP ayant tout simplement décidé de quitter le bateau s’ils ‘obtenaient pas gain de cause. « Nous n’acceptons pas que le RPM nous minimise, alors que nous avons tous contribué à  l’élection d’IBK » nous a déclaré un député de l’ADP, furieux. Le calme semble en tous les cas revenu dans les couloirs à  Bagadadji. On attend la composition du Bureau dans les heures qui viennent, après des consultations qui se seront avérées ardues.