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Burkina Faso – Assassinat de Thomas Sankara : la perpétuité requise contre Blaise Compaoré

Au Burkina  Faso, dans l'affaire de l'assassinat de l'ancien président Thomas Sankara, la justice a condamné ce mercredi 6 avril…

Au Burkina  Faso, dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien président Thomas Sankara, la justice a condamné ce mercredi 6 avril 2022, l’ancien président Blaise Compaoré à la perpétuité. Le parquet militaire a requis la perpétuité contre lui ainsi que contre l’adjudant-chef Hyacinthe Kafando, ancien commandant de la garde de Compaoré, en fuite depuis 2016 et soupçonné dans cette affaire d’avoir mené le commando qui a conduit à la mort de Thomas Sankara.

Dans cette affaire judicaire qui a joué son épilogue ce 6 avril au tribunal militaire de Ouagadougou, dans un procès qui a écrit son prologue le 11 octobre 2021, 12 des 14 accusés étaient présents; au rang desquels un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987 qui a porté Blaise Compaoré à la tête du pays, le général Gilbert Diendéré. Tous, y compris Blaise Compaoré devaient répondre devant la justice de « complicité d’assassinat », « assassinat », « recel de cadavres » et « attentat à la sûreté de l’État ».

Cependant, depuis le début de ce procès, l’ancien président Blaise Compaoré n’a assisté à aucune séance. Pour cause, sa défense a dénoncé dès l’entame; « un simulacre de procès » devant « un tribunal d’exception ». Pourtant, il est soupçonné d’être  » le commanditaire de l’assassinat de Thomas Sankara », accusation qu’il a toujours rejeté en bloc. Délogé de la présidence par le peuple en 2014, il a établi domicile depuis cette date en Côte d’Ivoire.

Sur Jeune Afrique, l’on peut lire que la majorité des accusés présents dans cette affaire d’assassinat de Thomas Sankara au Burkina Faso, plaide non coupable, dont le général Diendéré qui risque une peine de 20 ans de prison. Pour leur défense, les prévenus parlent d’une tentative d’arrestation de Sankara qui aurait « mal tourné », à la suite de divergences avec Blaise Compaoré « sur la marche de la révolution ».

Idelette BISSUU