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Burkina Faso: une date pour deux commémorations

C'’est le 13 décembre prochain que le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODM/PP), qui lutte…

C’’est le 13 décembre prochain que le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODM/PP), qui lutte contre l’impunité, veut commémorer, comme chaque année, l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. A quelques jours de cette date, le collectif n’a pas encore obtenu une autorisation formelle d’occuper la place de la Nation. Car les autorités de la transition ont prévu d’organiser, ce même 13 décembre, une journée d’hommage national aux martyrs de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre qui devraient être élevés au rang de héros nationaux. Le CODM/PP veut dénoncer ce qu’il considère comme des entraves de la part des autorités de la transition pour faire la lumière sur l’assassinat de Norbert Zongo. Le collectif estime que la double organisation de la journée d’hommage aux martyrs de l’insurrection et la commémoration de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, le 13 décembre prochain, est de nature à  diviser les Burkinabè. « On ne peut pas faire de double commémoration des martyrs. Nous trouvons que là  se mettent en conflit le peuple et ses martyrs. On n’en a pas besoin à  ce stade-là  ! », s’insurge Me Prosper Farama, membre du collectif et avocat de la famille Zongo. Le CODM/PP rassure qu’il ne ménagera aucun effort pour assurer un succès à  cette journée d’hommage aux martyrs. Mais ils souhaitent que les deux activités se tiennent à  des différentes dates. « Le collectif estime qu’une telle célébration doit se faire dans la plus grande concorde et harmonie possible. Ce risque de discorde est d’autant inutile à  prendre qu’il n’y a aucun impératif qui commande que la cérémonie d’hommages aux martyrs des 30 et 31 octobre 2014 soit organisée le 13 décembre », a déclaré le président du collectif Chrisogone Zougmoré. Selon le ministre de la Communication, le gouvernement de transition apportera des explications sur les supposées réticences à  autoriser l’occupation de la place de la Nation et le choix de la date du 13 décembre.