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A l'aube, ce dimanche 18 décembre, les derniers soldats américains ont quitté l'Irak pour le Koweà¯t. Le dernier convoi composé…

A l’aube, ce dimanche 18 décembre, les derniers soldats américains ont quitté l’Irak pour le Koweà¯t. Le dernier convoi composé de 110 véhicules transportant environ 500 soldats appartenant en grande majorité à  la 3ème brigade de la 1ère division de cavalerie a traversé la frontière à  07 h 30, heure locale. Neuf années durant, plus précisément «huit ans, huit mois et 26jours» ils ont livré une bataille quasi quotidienne pour « restaurer la démocratie et la paix ». Une occupation débutée le 20 mars 2003, qui deviendra à  partir de 2005 une « présence étrangère requise par le gouvernement irakien ». Cette présence sur le sol irakien aura couté très cher. Le Pentagone a alloué près de 770 milliards de dollars en neuf ans alors que 4 474 soldats américains sont morts, dont 3 518 au combat. Plus de 32 000 militaires américains ont par ailleurs été blessés. Par ailleurs, depuis mars 2003, les pertes civiles s’étaleraient entre 104 035 et 113 680 victimes. Les irakiens livrés à  eux-mêmes Désormais, seuls 157 Américains chargés d’entraà®ner les forces irakiennes et un contingent de Marines affecté à  la protection de l’ambassade à  Bagdad resteront dans le pays. En fait, C’’est à  cause du refus de l’Irak d’accorder l’immunité à  des milliers de soldats américains chargés de poursuivre la formation, que le président Obama a décidé d’accélérer le retrait total des troupes. C’’était le 21 octobre dernier. En quittant ainsi le pays, quasiment sur la pointe des pieds, les Américains laissent un pays plongé dans une crise politique, avec la décision du bloc laà¯que Iraqiya de l’ancien premier ministre Iyad Allaoui, de suspendre à  partir de samedi sa participation aux travaux du Parlement. Sur le front social, les choses ne sont guère meilleures. Les Irakiens dont contents du départ des américains, qui selon leurs dires « ont bien fait de renverser Saddam Hussein ». N’empêche que depuis, les conditions de vie du citoyen lambda se sont dégradées avec une montée de la violence et de la corruption. Parmi les défis qui attendent les autorités irakiennes figure la question de l’insurrection sunnite. Bien qu’ayant reflué depuis le pic des violences de 2006-2007, attaques, exécutions et rapts restent fréquents. Autre défi, celui opposé par les Kurdes qui, s’ils ne réclament plus l’indépendance, s’opposent au pouvoir central à  Bagdad sur la souveraineté d’une bande longue de 650km riche en hydrocarbures. Bagdad est par ailleurs confronté à  la crise syrienne et avec son autre voisin, l’Iran, les tensions persistent. Un sujet au C’œur de la campagne US Aux Etats Unis, cette décision de Barack Obama est loin de faire l’unanimité. Et ses adversaires politiques en profitent pour en faire un sujet de campagne, essayant de démontrer les lacunes du président sortant. Le candidat à  l’investiture républicaine en vue de la présidentielle américaine de 2012, Mitt Romney, a estimé dimanche que le retrait des troupes d’Irak avait été précipité, critiquant le président Barack Obama pour ne pas avoir réussi à  y maintenir des soldats plus longtemps. « Je pense que nous allons trouver que ce président, en ne parvenant pas à  un accord juridique sur le stationnement des forces armées (américaines) avec les dirigeants irakiens, a retiré nos troupes (d’Irak) de manière précipitée et que nous aurions dû laisser 10, 20, 30.000 hommes là -bas afin d’aider à  la transition », a déclaré M. Romney dans un entretien à  la chaà®ne Fox News. Un des sept autres candidats à  l’investiture républicaine, Jon Huntsman, a également critiqué le retrait américain d’Irak. L’incapacité du président Obama à  parvenir à  un accord en matière de sécurité en Irak est le produit des échecs de l’administration dans la région, a indiqué Tim Miller, porte-parole de l’ancien gouverneur de l’Utah (ouest) et ancien ambassadeur de M. Obama en Chine. Le gouverneur Huntsman était pour un accord prévoyant le maintien d’une petite présence de troupes à  même d’aider à  l’entraà®nement des forces irakiennes et aux efforts vitaux en matière de contre-terrorisme, a ajouté le porte-parole de celui qui a toujours accusé un net retard sur ses adversaires dans les sondages depuis le début de la campagne pour les primaires.