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Calvaire des Ivoiriens : ADO doit oublier“ la république du Bunker” et affirmer son autorité

Ou faire le siège pour ne point risquer de le tuer ? En attendant une éventuelle capture du dictateur isolé,…

Ou faire le siège pour ne point risquer de le tuer ? En attendant une éventuelle capture du dictateur isolé, C’’est un véritable calvaire que vit aujourd’hui la population d’Abidjan. Le travail de restauration de l’autorité de l’Etat de droit doit alors se faire vite afin que prenne fin ce calvaire des populations. Il faut que cesse cette pagaille qui s’est installée au lendemain de la défaite de Gbagbo ! ADO doit démontrer aux yeux du peuple qui l’a élu, qu’il détient le pouvoir et qu’il a la capacité de gouverner effectivement ! La fixation sur Gbagbo doit être considérée comme dépassée. Place à  l’urgence humanitaire : nourriture, eau, électricité, santé ! La preuve est faite que Gbagbo est un individu extrêmement dangereux ! Cet homme détient dans sa gibecière plusieurs recettes pour tuer. Le voilà  qui, après s’être copieusement servi avec ses partisans, soumet à  une lente agonie le peuple ivoirien, y compris ceux qui ont voté pour lui, et de nombreux ressortissants étrangers. Pendant que les gens se meurent dans la discrétion, Gbagbo lui, se beurre tranquillement dans sa « République du bunker ». Sauf que contrairement à  leurs ennemis de la « République du Golf », lui et les siens ne peuvent se permettre de mettre le museau dehors ! Presque partout dans la capitale économique ivoirienne, l’insécurité règne en maà®tre absolu. Instrumentalisés par le régime de Gbagbo, pillards et miliciens armés agressent en permanence, obligeant les populations à  se terrer chez elles. Chaque jour, nombre de gens courent le risque de mourir de faim, de soif et de maladie. La population d’Abidjan vit pourtant de nos jours une situation intenable : sans médicaments, elle est de plus en plus sans ressources. C’’est dire le peu d’intérêt que Laurent Koudou Gbagbo accorde au genre humain. Après avoir pilonné sans pitié les populations civiles, Gbagbo et ses partisans leur font subir aujourd’hui une mort lente et effroyable. Une autre méthode cynique de tuer ses propres compatriotes ! Pour avoir voulu conserver à  tout prix un pouvoir perdu par les urnes, Gbagbo et les siens portent désormais devant l’histoire la lourde responsabilité des malheurs actuels de la Côte d’ivoire. Dans le tumulte d’Abidjan devenue une ville martyre, plus personne n’est en sécurité. Pas même les diplomates du voisinage ! Pourquoi donc ne pas se résoudre à  mettre en place un organe exceptionnel qui permette de destituer Gbagbo et de rétablir ADO, le président élu, dans ses droits ? N’est-il pas possible, avec l’aide de la communauté internationale d’agir dans ce sens, afin d’abréger les souffrances des Abidjanais ? La situation actuelle est tributaire des dérives du Front populaire ivoirien (FPI), lequel, pendant une décennie avait en charge la politique de Gbagbo. Elle est aussi le fait de l’impasse militaire consécutive aux difficultés mises à  extraire l’indélicat personnage du bunker o๠il se trouve retranché depuis quelques temps avec des centaines d’inconditionnels. On aurait bien voulu neutraliser au plus tôt le dictateur, sécuriser Abidjan pour faire fonctionner l’administration et laisser les gens vaquer à  leurs occupations. Mais il n’est pas aussi facile de prendre Gbagbo vivant. l’homme connaà®t cet enjeu. Il l’exploite donc à  son avantage. Il y a donc comme un aveu d’impuissance dramatique qui peut se retourner à  un moment ou à  un autre contre ADO. C’’est pourquoi il faut donner la priorité à  la sécurisation de la ville d’Abidjan. Faut-il d’ailleurs continuer à  lui prêter de l’attention puisque, tel un enfant gâté contrarié, il se réclame toujours victorieux d’une élection d’o๠il est plutôt sorti vomi ? La communauté internationale va-t-elle continuer à  être spectatrice impassible de cette situation qui dégénère ? Il faut partir des expériences vécues ailleurs, pour renforcer et assister les forces républicaines dans le quadrillage de la ville d’Abidjan. Non seulement celle-ci est immense, mais encore elle est certainement peu connue de certains éléments des FRCI. Le recours aux satellites apparaà®t aussi une chose incontournable pour mieux en savoir sur les positions des partisans de Gbagbo afin de les mettre hors d’état de nuire. Dans tous les cas, le temps semble venu de mettre fin à  la confusion qui règne à  Abidjan, et de rétablir la confiance entre les Ivoiriens. Et cela, coûte que coûte ! Autant dire que ADO doit commencer à  exercer la plénitude de son pouvoir ! s’il avait été plus réaliste et fin, Gbagbo aurait dû miser sur les élections à  venir plutôt que de livrer ses partisans et son pays à  une telle aventure ? l’homme, faut-il le rappeler, avait donné de lui l’image d’un homme du peuple, au-delà  même du populisme qui caractérisait son discours. On se souvient encore de sa verve d’opposant face au vieux Houphouà«t Boigny, et de son combat en faveur de la démocratie et du multipartisme. Mais ceci relève du passé ! Car, une fois propulsé à  la tête de l’Etat ivoirien, l’homme fut rapidement gagné par la boulimie du pouvoir. Il finit donc par révéler un visage que peu lui connaissaient ! Non seulement il a exploité la thèse ségrégationniste de l’ivoirité au mépris même de l’idéal démocratique républicain, mais encore il s’est rapidement laissé gagner par la mégalomanie et l’illusion d’un pouvoir à  vie. Son slogan de campagne ne donnait-il pas le sentiment que « on gagne ou on gagne », autrement dit : je suis au pouvoir, J’y reste ? Tout au long de son règne, le régime du FPI s’est illustré par un affairisme vil et désastreux au plan économique, mais s’est également compromis avec des dossiers ténébreux allant des crimes de sang notamment des assassinats de journalistes, à  la gestion calamiteuse de fonds publics, de ceux du café et du cacao à  ceux des déchets toxiques. Cela n’a pourtant jamais empêché ce parti de claironner partout un « anti-impérialisme » décontextualisé et à  la limite bien ridicule. Cela, eu égard même à  l’inconséquence observée dans le comportement des élites alors au pouvoir à  Abidjan. Il paraà®t évident que dans leur analyse de la situation, les « Socialistes » du FPI, avaient fait une lecture biaisée de la Côte d’Ivoire, ce pays libre et ouvert dont l’héritage s’est révélé trop lourd pour des idéologues plutôt empressés de garnir leurs comptes en banques que de répondre aux attentes des populations. Le risque de dérapage était devenu dès lors grand ! A ADO de s’assumer ! Le pouvoir ayant horreur du vide, il doit absolument affirmer son autorité en pacifiant les rues d’Abidjan ; cela permettra alors aux familles, aux services et au commerce de reprendre vie !