Cameroun: La tension reste vive à Douala

Les populations du quartier Deà¯do à  Douala et les conducteurs de moto-taxis n'en démordent pas. "Aucune moto ne doit plus…

Les populations du quartier Deà¯do à  Douala et les conducteurs de moto-taxis n’en démordent pas. « Aucune moto ne doit plus entrer dans notre quartier », cette phrase continue d’être sur les lèvres des habitants de Deà¯do, cinq jours après les affrontements sanglants et meurtriers, qui ont suivi l’assassinat du jeune Eric Mony, 30 ans, par des malfrats qui se trouvaient sur une moto-taxi, Le 31 décembre dernier. Les manifestations se sont poursuivis jusqu’au mercredi, 04 janvier 2012 et la circulation a été fortement perturbée au niveau du carrefour feu rouge Bessengué. Et lorsqu’un feu de signalisation était au rouge, les automobilistes n’avaient pas d’autres choix que de s’arrêter pendant des heures, nonobstant la couleur verte que prenaient de temps à  autre les feux de signalisation. Même scénario au niveau du carrefour école publique Deà¯do, o๠la circulation n’est redevenue fluide que des heures plus tard. Mais une fois encore, des dégâts matériels ont été enregistrés. Trois motos ont été brulées, un café est aussi parti en fumée. Dans la foulée, un individu considéré comme fauteur de trouble, a été interpellé par les forces de l’ordre, fortement déployées dans cet arrondissement, depuis le début des affrontements. Calme précaire Depusi 48heurs, la situation semble revenir à  la normale. Au carrefour Mobil Bonakouamang, la circulation est redevenue fluide et les populations vaquent à  leurs occupations. « Nous avions eu peur, très peur même. Heureusement que tout est rentré dans l’ordre aujourd’hui », affirme un employé exerçant dans une agence de presse. Cependant, en début d’après-midi, un véhicule de la gendarmerie s’est longuement attardé dans ce carrefour, se positionnant dans le sens inverse, et laissant le son strident de la sirène déchirer l’air pendant plusieurs minutes, avant de poursuivre son chemin. Tentative d’intimidation ou non, 5 jours après ces affrontements, l’accalmie est loin d’être totale, car les flammes de la colère peuvent resurgir à  tout moment, et embraser le quartier Deà¯do, d’autant plus que les autorités de la ville, semblent dépasser par la tournure des évènements.