A la tête d’une importante délégation comprenant, entre autres, le directeur national de l’agriculture, Daniel Simeon Kéléma ; le directeur national du génie rural, Soumaà¯la Samaké ; le coordinateur de l’initiative riz, Seydou Coulibaly, le chef de cabinet venait de visiter, les 12 et 13 août 2010, des champs céréaliers à  l’occasion d’une mission de supervision de l’évolution de la campagne.«Notre objectif est de produire au Mali 10 millions de tonnes de céréales à  l’horizon 2012. Nous saluons vos efforts! Mais produisez encore davantage.» C’’est le message que le chef de cabinet du ministre de l’agriculture, Cheick Sidiya Diaby, a livré à  des cultivateurs dans des villages des cercles de Banamba et Kolokani. Dans le cercle de Banamba, la délégation a visité des champs dans les villages de Galo, Falebougou et Touba. A Kolokani, les cultivateurs du chef lieu de cercle, des villages de Sanankoroni, ont eu l’honneur d’accueillir la délégation. Les céréales sont globalement au stade de la montaison mais quelques parcelles, dans le cercle de Kolokani, sont en épiaison. Aux dires des paysans, l’hivernage s’est installé avec une certaine difficulté mais les pluies se sont actuellement normalisées. «Les nouvelles variétés [Ndlr : de semence] sont notre seule alternative. Les premières pluies qui venaient chez nous dans la première décade du mois de juin ont été enregistrées à  la fin du mois, cette année», a indiqué Kalilou Fofana à  Falebougou. «Les animateurs d’agriculture nous ont proposé des techniques culturales que nous avons respectées», a indiqué El Hadj Seydou Traoré à  Kolokani. De part et d’autre, l’évolution végétative des plantes est jugée satisfaisante par le département de l’agriculture. Cette situation est le résultat conjugué des efforts des cultivateurs et des conseils utiles des animateurs agricoles. «Les champs que nous venons de voir sont prometteurs», a indiqué Cheick Sidiya Diaby. Selon lui, les paysans doivent s’intéresser davantage aux conseils des techniciens agricoles. Et le retard de la pluie a joué peu d’impact sur l’allure végétative des plants. Rappelons que le programme gouvernemental prévoit de produire au moins une dizaine de millions de tonnes de céréales sèches d’ici 2012, sans préjudice sur les cultures commerciales. Cette production, si elle est atteinte, permettra de faire un important excédent céréalier commercialisable. l’équipement agricole reste la voie sûre pour faire du pays une puissance agricole. Et le département en est conscient : la production nationale est une exigence de la sécurité alimentaire. l’engrais, subventionné par l’Etat, a été cédé aux paysans à  12 500 F Cfa le sac et l’encadrement agricole a été largement assuré par des animateurs. Tout au long des rencontres, la délégation du ministère a conseillé aux paysans de s’intéresser à  la mécanisation de leurs exploitations agricoles. Le chef de cabinet a expliqué les voies et moyens de se procurer des tracteurs. Pour lui, les propriétaires de petites exploitations aux capacités financières limités doivent se regrouper au sein d’associations pour en demander. A Kolokani, l’union des producteurs de sorgho (une association qui réunit trois village) a présenté à  la délégation du ministère de l’agriculture un tracteur de fabrication iranienne qui leur a été offert par le président de la République Amadou Toumani Touré. Créée il y a trois ans, cette association s’est illustrée par son ambition : son exploitation est passée 50 à  170 hectares, comprenant des champs collectifs et privés. Le président de la République leur a fait ce don de tracteurs qui sont arrivés en début de semaine dernière à  Kolokani. A noter que d’autres délégations du Ministère ont sillonné cinq régions et il est relevé que la saison agricole «évolue à  la grande satisfaction».