Campagne agricole 2010 : que devient l’initiative riz ?

Curieusement, cette année, l'Initiative Riz semble oubliée. Et pour cause les autorités n'en parlent plus malgré les bons signes qu'arborent…

Curieusement, cette année, l’Initiative Riz semble oubliée. Et pour cause les autorités n’en parlent plus malgré les bons signes qu’arborent la présente campagne agricole sur le plan pluviométrique. Pourtant le tapage médiatique qui avait précédé son lancement en 2008 lui donnait tous les espoirs d’un Mali autosuffisant. De ce fait, l’Initiative devait atteindre les 12 millions de tonnes de riz à  l’horizon 2012. Ainsi, l’objectif était de booster la production intérieure, et faire en sorte que le Mali ne dépende pas toujours de l’extérieur. En même temps, l’initiative permettait le jeu d’une production intensive. Car, l’Etat ne saurait interdire l’exportation dans productions dans l’espace UEMOA, eu égard au fameux principe de libre circulation des personnes et des biens dans cette zone. Selon nos sources, cette année l’Etat vise une production de 2 millions de tonnes de riz. Cela est-il réalisable quant on sait qu’en la matière, l’Etat n’a jamais eu les moyens de sa politique. Comment le Mali pourra-t-il influer sur la hausse du prix du riz et des autres céréales sur le marché interne, si la production nationale devrait servir à  approvisionner les marchés des pays voisins et ailleurs ? Il est à  craindre cette année encore une exportation massive du riz malien vers d’autres marchés. En tout cas, aujourd’hui, l’attitude des autorités maliennes, n’affiche-t-elle pas l’échec d’une politique. Pourtant Modibo Sidibé le premier ministre feint de ne pas le reconnaà®tre. Rappelons que le manque à  gagner signalé par le rapport du Végal est relatif à  l’achat des intrants. Interrogé sur ce sujet, le coordinateur général de l’Initiative Riz, Seydou Coulibaly explique « les engrais commandés en mi juin ne pouvaient pas avoir les mêmes prix que ceux commandés en juin ». Par ailleurs, comme pour se blanchir, il explique que la partie financière était gérée par la Banque nationale de développement agricole, chef de file des Banques partenaires de l’initiative riz. « Ce qui sous entend que personne ne peut détourner quoi que ce soit! ».