Campagne agricole 2013 : de belles moissons à venir

Du côté de la Direction nationale de l'Agriculture (DNA) tout n'est pas encore acquis. On préfère jouer sur la carte…

Du côté de la Direction nationale de l’Agriculture (DNA) tout n’est pas encore acquis. On préfère jouer sur la carte de la prudence même si un dispositif rigoureux de suivi de la campagne est en branle. Par rapport à  la situation phytosanitaire, la situation se trouve être relativement calme hormis la présence d’oiseaux granivores signalés et quelques sauteriaux. Mais ce qui semble inquiéter le haut cadre du département de l’agriculture, C’’est la menace acridienne qui plane toujours sur la campagne. Car, aux dires des techniciens agricoles, le foyer pour les acridiens C’’est la région de Kidal o๠les services de l’Etat n’ont nullement accès à  cause de l’occupation de cette zone par des bandits armés. Pluviométrie satisfaisante Le Directeur national de l’Agriculture, Daniel Siméon kelema, relève que la particularité de l’actuelle campagne réside dans le fait que l’on a assisté à  une installation précoce d’une pluviométrie bien repartie dans les différentes zones agricoles. Ainsi, faut-il signaler que la campagne 2012-2013 n’a pas connu d’opération pluies provoquées comme la campagne précédente. «Â On n’a pas connu de poche de sécheresse assez sévère », se réjouit Daniel Kelema. Contrairement à  la campagne précédente o๠plusieurs zones agricoles avaient été affectées par l’arrêt précoce de la pluie. C’’est pourquoi, selon M Kelema, plus d’1 milliard F FA a été débloqué par l’Etat pour doter ces zones en semences. Par ailleurs, a propos de la subvention sur les intrants, l’Etat s’est non seulement engagé à  payer les arriérés, mais elle a aussi accordé les subventions à  hauteur de 38 milliards F CFA au titre de la campagne 2012-2013. Cette subvention devrait couvrir les engrais et les semences de maà¯s hybride à  hauteur de 50%. l’équation du Nord sous occupation l’un des problèmes qui a constitué une épine dans le pied des services techniques de l’Etat, était de savoir comment faire face à  la production des régions du nord. Selon Daniel Kelema, la potentialité de ces régions en matière de production céréalières (le blé par exemple) n’est plus à  démontrer. Elles contribuent à  hauteur de 10% de la production agricole. Toutefois, les prévisions sont de l’ordre de 550 000 tonnes. Ainsi, pour l’atteinte des objectifs, la DNA a pris des dispositions particulières en mettant à  Sevaré et Mopti, deux équipes techniques en vue délivrer les cautions techniques qui permettent aux producteurs d’accéder aux engrais subventionnés. Certains partenaires tels que les Pays Bas, la FAO, La GIZ, ont appuyé les producteurs du septentrion en intrants, et en gazoil. Du coté du sud du pays, la cadence est tout aussi bonne, se réjouit le directeur national de l’agriculture qui signale que les 545 000 hectares de coton ont été dépassé. Idem pour le maà¯s et les autres variétés. «Â On s’attend vraiment à  de bonnes récoltes », espère un expert de l’Office riz de Ségou. Prudence ! «Â La superficie et le rendement font deux. On peut faire des emblavures, mais si le rendement n’est pas au rendez vous, les objectifs de production peuvent ne pas être atteints », rélève N’Ti Traoré, un producteur en zone Office de la haute vallée du Niger (OHVN). Par ailleurs, si les objectifs de productions tendent vers leur réalisation, force est cependant de noter que des menace subsistent. A savoir, et la menace acridienne, les inondations… «Â Ces phénomènes peuvent porter préjudice au rendement », souligne Kelema qui ajoute qu’un dispositif serait déjà  en branle pour contre attaquer en cas d’invasion acridienne. La production saura t-elle résorber le choc provoqué par la crise alimentaire dans certaines localités du Mali ? Le directeur Kelema réponds que «Â pas forcement. Vous savez la gestion de la crise alimentaire est très complexe. Ce serait trop de dire que la seule production faite au bout de cette campagne pourra éradiquer la crise alimentaire. Aussi, il se trouve que la production malienne n’est pas destinée pour le seul marché interne. Sans oublier que nous sortons d’une campagne déficitaire ». Pour un meilleur parachèvement de la campagne agricole, Daniel Kelema appelle plutôt les producteurs à  une meilleure gestion des productions. Histoire d’éviter les pertes post récolte et d’être vigilants par rapport aux nuisibles.