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Campagne rime-t-elle avec jeûne du ramadan?

Bamako semble ville « morte » malgré le début de la campagne électorale, il y a une semaine. « Normal…

Bamako semble ville « morte » malgré le début de la campagne électorale, il y a une semaine. « Normal » me diront certains. « C’’est le jeûne du mois de ramadan qui amène cela. Les gens se fatiguent. Il fait chaud et en plus les militants ne peuvent pas sortir comme avant, faire du bruit courir derrière les gens pour faire passer le message de leur candidat » constate Bréhima Traoré, secrétaire général d’un parti politique représenté aux élections. Le mois de ramadan est le 4e pilier de l’Islam. Le Mali compte pourtant plus de 90 % de musulmans. Ce mois « béni » est l’occasion pour les pratiquants de cette religion de se recueillir, d’accomplir beaucoup plus d’actes de piété qu’ils ne le font d’habitude. « Le matin, les gens sont inactifs. Ils sortent de chez eux après 9 heures. A peine la journée débute, chacun est pressé de retourner chez lui. Vers 16h déjà , personne ne milite plus » ajoute M. Traoré. « Selon moi, C’’est difficile de concilier campagne électorale et jeûne du ramadan. Impossible de jouer le tam tam ou encore de la musique en pleine rue. Je crois que C’’est fait exprès pour éviter des heurts. Nous avons besoin de la paix dans notre pays. C’’est mieux que la campagne se passe dans le calme plutôt que dans le vacarme comme avant. Maintenant on entend mieux les messages des candidats » se réjouit Moussa Balla. A part les grands meetings d’ouverture dans les stades ou encore dans des salles fermées, aucun autre signe visible de campagne n’est perceptible dans les rues de Bamako. « Nous sommes vraiment tranquille cette année, si toutes les campagnes électorales pouvaient se passer durant le mois de ramadan, cela serait très bien » s’exclame Adama Koné, un sexagénaire habitant à  Faladié, quartier de la rive gauche de Bamako. A en croire certains candidats, le fait de faire la campagne durant le ramadan n’est pas un handicap en soi. Cependant plusieurs facteurs s’ajoutent à  cela, notamment, la situation même du pays qui est en train de sortir d’une grave crise sans précédent. Internet, les réseaux sociaux et les médias restent en tête pour la propagande des messages des candidats à  la présidentielle prévue dans 13 jours (28 juillet 2013).