Campus universitaire de Bamako : Une vie de débauche

Les campus universitaires ne sont pas toujours ce qu'on imagine à  savoir des lieux dédiés à  l'apprentissage exclusif. L'exemple de…

Les campus universitaires ne sont pas toujours ce qu’on imagine à  savoir des lieux dédiés à  l’apprentissage exclusif. L’exemple de l’institut universitaire de gestion (UIG) et de la faculté des sciences et techniques (FAST) est édifiant. En effet, le campus de l’IUG est payé 10.000 francs CFA par an. Il comporte 80 chambres réparties entre garçons et filles. Les chambres sont composées de 4 placards et 7 lits partagés entre 7 filles. Les premiers arrivés sont les premiers servis et les autres se débrouillent. Quant aux garçons, ils se partagent à  11 par chambre et dans d’autres campus, jusqu’à  17 ou 18 par chambres et sans toilettes intérieures. Il y en a qui dorment même sur le sol. Pour avoir une chambre dans les campus, il faut avoir des relations au niveau des organisateurs à  des conditions inavouables pour les filles. Certaines filles qui bénéficient des chambres font le plus souvent l’objet de convoitise de la part des membres de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM). Ces derniers n’ont aucune pitié pour les filles qui leur tiennent tête. Du coup, celles qui restent ont mauvaise réputation. Etudiante le jour, prostituée la nuit La vie nocturne des étudiants au sein de certains campus est un vrai « bordel » avec une mauvaise organisation. Les étudiants sortent et entrent comme ils le veulent. Certains vont jusqu’à  amener leurs petites amies dans leurs résidences et les colocataires les arrangent pour laisser le champ libre. Gare aux maladies ! Certaines filles au campus sont étudiantes le jour et « filles de joie » la nuit par obligation ou par plaisir. D’autres jeunes sont obligés de se prostituer faute d’argent pour subvenir à  leurs besoins. Et d’autres qui le font par plaisir pour s’acheter des accessoires féminins, ressembler à  des copines ou à  des stars de télévision. Du lundi au samedi, les cantines préparent pour les étudiantes mais pas gratuitement. Faute de temps, elles sont obligées de faire le marché et les dimanches préparer soi-meme son repas. Les tâches ménagères, elles, sont équitablement réparties entre eux, ou ceux qui n’en ont pas envie, laissent leurs besognes aux bonnes qui sont la pour ça et en retour sont payés. De nos jours, nos campus universitairs sont-ils fiables ?