Un quart de finale Mali-Gabon fort en suspense. C’est ce qu’on peut dire après cette séance de tirs aux buts mémorable qui a vu le raté de Pierre Emerick Aubame Yang, l’espoir du Gabon, transformer le match à  l’avantage des poulains de Giresse. Dès lors, Seydou Keita, dernier tireur , n’avait plus qu’à  marquer. En faisant rêver tout un peuple, Bamako ne dormira pas ce soir… Au palais de la culture de Bamako, les supporters retiennent leur souffle. Les secondes s’égrènent et c’est la fin ! Cris, hourras, le Mali passe, terrasse les panthères du Gabon sous l’oeil médusé d’Ali Bongo. C’est la liesse populaire après un match très très long. 90 minutes de jeu tactique, une première mi-temps o๠les deux équipes se jaugent. Deuxième mi-temps, c’est l’ouverture du score à  la 55e minute par Eric Mouloungui, grâce à  coup franc. Joie des Gabonais qui pensent détenir la clé du match, à  condition de resserrer la défense. A la 83e, Cheikh Tidiane Diabaté, perce cette défense gabonaise et égalise. Le match est relancé. Dans la foule du palais de la culture o๠l’écran géant affiche le résultat, certains ont déjà  le score, en écoutant une célèbre radio avec 10s d’avance. On craint ensuite les prolongations. Des prolongations dures pour les Gabonais à  bout, physiquement épuisés, alors que le jeu technique des Aigles se maintient. Mais cela ne leur suffit pas à  doubler le score. Les tirs au but planent sur le stade l’Amitié sino-gabonais. Le Mali peut compter sur Soumaila Diakité, le gardien aux doigts magiques. A l’issue de la séance, le Mali se qualifie. Pour le Gabon, l’échec est dur pour Aubame Yang. Comme en 1996, le Gabon échouera aux tirs buts en quart de finale. Et le Mali retrouve sa forme. Elle n’avait plus passé ce stade de la compétition depuis 2004. Le Mali rencontrera la Côte d’Ivoire en demi-finale le 8 février à  Libreville.