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CAN 2013 : le Ghana se relance contre le Mali

Accrochés dès l'entame du tournoi par la RDC (2-2) après avoir mené 2-0, les Black Stars étaient dos au mur…

Accrochés dès l’entame du tournoi par la RDC (2-2) après avoir mené 2-0, les Black Stars étaient dos au mur avant de croiser les Aigles maliens et se devaient de justifier leur rang de prétendants à  la victoire finale. Leur prestation a certes laissé à  désirer mais l’essentiel était de renouer avec le succès pour chasser les doutes et s’assurer un dernier rendez-vous sans stress contre le Niger, l’équipe la plus faible de la poule, lundi. Mission remplie au bout de trente-huit minutes, Wakaso transformant un penalty sifflé pour une faute de Tamboura sur Badu. Revers de la médaille, le buteur sera automatiquement suspendu pour le troisième match du premier tour puisqu’il a récolté son deuxième carton jaune à  la CAN pour avoir soulevé son maillot et montré un tee-shirt avec l’inscription « Allah is great » (« Allah est grand »). Un nouveau faux pas aurait fait désordre pour une nation habituée à  jouer les premiers rôles en Coupe d’Afrique (quatre fois vainqueur, finaliste en 2010, demi-finaliste en 2008 et 2012), même si les Ghanéens sont arrivés en Afrique du Sud sans une bonne partie de leurs vedettes « européennes ». Pour les Maliens, troisièmes de la dernière édition et bien décidés à  amener un peu de joie à  leur pays plongé dans un conflit contre les groupes islamistes, tout reste mathématiquement possible, mais le billet pour le Top 8 passera forcément par un résultat positif contre la RDC de Claude Le Roy. La partie, disputée sur un faux rythme, a de nouveau mis en lumière les failles des Ghanéens, capables d’éclairs mais toujours friables en défense et laissant parfois trop de latitude à  leurs adversaires. Bonne nouvelle cependant pour le sélectionneur James Appiah : la renaissance d’Asamoah Gyan, qui s’est démultiplié en attaque et s’est montré dangereux à  plusieurs reprises (13e, 50e). Heureusement pour les Black Stars, qui ont tout de même trouvé la barre transversale sur une tête de Badu (32e), le potentiel offensif du Mali était trop limité pour espérer quoi que ce soit, le géant Diabaté s’emmêlant souvent les pinceaux en attaque. La rentrée en seconde période de Maà¯ga, remis de sa blessure à  la cuisse, n’a pas changé grand chose, les Aigles s’en remettant toujours à  la vista de leur capitaine Keita, auteur d’un magnifique coup franc en début de match (8e). LA RDC BUTE SUR LE NIGER La RDC de Claude Le Roy s’est pour sa part montrée incapable de dominer le Niger (0-0) et ne s’est pas facilité la tâche dans l’optique de la qualification pour les quarts de finale, jeudi à  Port Elizabeth dans l’autre match du groupe B. Après avoir affiché de belles promesses face au Ghana (2-2), les Congolais partaient largement favoris contre une équipe considérée comme la plus faible de la poule et qui n’avait jamais inscrit le moindre point dans une Coupe d’Afrique. Mais ils sont totalement passés à  côté de leur rendez-vous et vont désormais se coltiner une rencontre couperet contre le Mali, lundi, pour tenter d’intégrer le Top 8 continental comme lors de leur dernière apparition dans le tournoi en 2006. La septième CAN de Claude Le Roy, un record, pourrait donc cette fois tourner court, à  moins d’un sursaut de ses troupes, totalement méconnaissables quatre jours après leur démonstration contre les Black Stars. Ses joueurs ont-ils fait preuve de suffisance ? Malgré leur supériorité technique évidente, ils n’ont en tout cas jamais réussi à  trouver l’ouverture alors que le Niger, fidèle au tempérament de son sélectionneur Gernot Rohr, a une nouvelle fois misé sur le physique et un jeu très rugueux pour essayer de s’en sortir. La RDC peut même remercier le poteau, qui a repoussé un tir de Modibo Sidibé (5e) ou les arrêts de Kassali sur les tentatives de Maazou (53e, 60e). Mais Le Roy aura surtout noté l’inefficacité chronique de ses joueurs offensifs, qui ont gâché de nombreuses grosses situations, à  commencer par Mbokani. Le joueur d’Anderlecht, tout juste sacré Soulier d’or 2012 en Belgique, a fait preuve d’une rare maladresse. Le dribbleur Mputu a de son côté été totalement muselé par la défense nigérienne et n’a quasiment pas existé. Sans le rendement habituel de ses deux leaders d’attaque, la RDC ne pouvait pas espérer grand-chose.