Cancer : la tumeur qui touche l’Afrique

Contrairement aux idées reçues, le cancer n'est pas une maladie occidentale. Elle tue en Afrique plus que le paludisme et…

Contrairement aux idées reçues, le cancer n’est pas une maladie occidentale. Elle tue en Afrique plus que le paludisme et le Sida. Les chiffres données par le réseau international de lutte contre le cancer Afrocancer sont éloquents : En Afrique, en 2008, 682.000 personnes ont été atteints de cancer La mortalité a été de 572.402 durant la même période. Les études épidémiologiques prévoient 1,2 million de nouveaux cas de cancer en Afrique d’ici à  2030 avec plus de 970.000 morts si des mesures adéquates de prévention ne sont pas prises rapidement. Les types de cancer les plus fréquents sont cancers sont chez les Africaines : le cancer du col de l’utérus, le cancer du sein et enfin la cancer primitif du foie. Chez les hommes les 3 cancers les plus communs sont le cancer de la prostate, le cancer primitif du foie et le sarcome de kaposi. La plupart des cancers de l’enfant enregistrés dans le monde (160.000 cas / an) touchent des enfant du tiers monde avec une surmortalité difficilement acceptable. Actuellement, 16 à  20% des cancers de l’enfant sont guéris en Afrique subsaharienne tandis que ce pourcentage avoisine les 75% dans les pays économiquement avancés. Le manque d’infrastructure (notamment dans les pays francophones subsahariens), le manque de spécialistes et les croyances traditionnelles, sans oublier l’occidentalisation des modes de vie, vont faire augmenter ce chiffre de manière alarmante. Formes de cancer On peut compter près de 200 formes de cancer, parmi lesquelles certains sont très rares, tandis que d’autres très fréquentes. Le cancer pulmonaire est le plus fréquent dans le monde avec 1,2 million de nouveaux cas par an. On trouve ensuite le cancer du sein, avec un peu plus d’un million de cas, le cancer du côlon ou du rectum, 940 000 cas; de l’estomac, 870 000 cas; du foie, 560 000 cas; du col de l’utérus, 470 000 cas; de l’œsophage, 410 000 cas; de la tête et du cou, 390 000 cas; de la vessie, 330 000 cas; les lymphomes non hodgkiniens, 290 000 cas; les leucémies, 250 000 cas; le cancer de la prostate ou du testicule, 250 000 cas; du pancréas, 216 000 cas; de l’ovaire, 190 000 cas; du rein, 190 000 cas; de l’endomètre, 188 000 cas; du système nerveux, 175 000 cas; les mélanomes, 133 000 cas; le cancer de la thyroà¯de, 123 000 cas; du pharynx, 65 000 cas et la maladie de Hodgkin, 62 000 cas. A côté de ces derniers, l’on distingue le cancer de la bouche, de la langue, de la peau, de la thyroà¯de, du duodénum, des bronches, du corps de l’utérus, du larynx, du pancréas, du rein, du testicule, du poumon, des os, du testicule, etc. De tous ces types de cancer, trois sont les plus mortelles sont le monde : Le cancer pulmonaire est responsable de 17,8 % des décès par cancer, le cancer de l’estomac de 10,4 % et le cancer du foie de 8,8 % Traitement du cancer La médecine dispose aujourd’hui de nombreux moyens pour traiter les cancers. Le choix du traitement dépend du type de cancer et de son degré de dissémination, de l’âge, de l’état de santé et des préférences du patient, et aussi de la disponibilité des traitements dans la région o๠habite le patient. Le spécialiste du cancer est la personne la mieux placée pour discuter avec le patient des choix qui s’offrent à  lui afin de choisir un programme de traitement qui définira à  la fois les méthodes de traitement et l’ordre dans lequel elles seront utilisées. Le cancer peut donc être traité par la chirurgie qui joue un rôle central dans le traitement précoce. Le fait de retirer la tumeur soulage les symptômes et réduit les risques de propagation du cancer, et, de ce fait, diminue la quantité de cellules cancéreuses dans le corps, ce qui accroà®t souvent l’efficacité des traitements comme la radiothérapie, la chimiothérapie, l’hormonothérapie… Prévention du cancer L’on peut prévenir le cancer. Notamment par une alimentation saine. Les études épidémiologiques révèlent que la consommation fréquente de fruits et légumes pourrait réduire le risque de cancers du pharynx, du larynx, du poumon, de l’œsophage, de l’estomac, du côlon et du col. Les données livrées récemment par l’Etude prospective européenne sur la nutrition et le cancer (EPIC : European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition) permettent de penser que la consommation quotidienne de 500 grammes de fruits et légumes peut diminuer l’incidence des cancers de l’appareil digestif d’une proportion qui pourrait atteindre 25 %. Le dépistage précoce permet également de combattre la maladie au niveau primaire.