CARE: Le bureau de la discorde

L'imposition des décisions par le sommet est à  la base de nombreux problèmes internes que connaissent les partis. C'est le…

L’imposition des décisions par le sommet est à  la base de nombreux problèmes internes que connaissent les partis. C’est le cas de la Convergence africaine pour le Renouveau (Care) qui se trouve confronté à  des départs massifs de militants. Pour tout dire, le bureau, sorti du tout premier congrès du parti les 2 et 3 juillet derniers, est loin d’être consensuel. Ce congrès qui devrait renforcer le parti dans la quête de militants nouveaux et du pouvoir en 2012 a malheureusement été le théâtre de la discorde en son sein. Minimisée au départ, la discorde s’est signalé au lendemain même de la publication de la liste des membres du directoire du parti, jugée non consensuelle et non démocratique par la plupart des militants qui ont d’ailleurs claqué la porte juste après la présentation. Les militants dissidents sont en grande partie issus de Bamako (précisément des Communes 5 et 6) ainsi que de Ségou, Sikasso. Selon nos informations, ces militants disent avoir été lésés, car privés de postes au sein de la du Bureau exécutif. Ils exigent la tenue d’un Congrès extraordinaire. Toute chose qui semble impossible, à  en croire, une source proche de la Care qui a laissé entendre que la discorde n’est en fait qu’une machination de la part de quelques militants mécontents de ne pas voir leurs proches dans le directoire du Bureau. Toujours selon la même source, la désignation des membres du Bureau s’est déroulée de manière consensuelle. Rapproché par nos soins, un déserteur nous laisse entendre qu’il voyait à  la Care le changement, « mais, dit-il, je me suis trompé, et je pense que les dirigeants de ce parti incarnent tout sauf la démocratie… ». Cheick Boukadary Traoré, le Président du parti assiste impuissant aux saignées au sein du parti qui était censé le porter au pouvoir en 2012. Selon une autre source proche de la Care, le Comité de pilotage du parti serait en train de réfléchir quant à  la recomposition du bureau.