Cauris Edition donne la parole aux artistes

Dans le cadre de la 9ème édition de la Biennale africaine de la photographie, pour rendre un hommage aux créations…

Dans le cadre de la 9ème édition de la Biennale africaine de la photographie, pour rendre un hommage aux créations contemporaines du Mali, Cauris Editions a programmé une série d’activités : une exposition de photos dénommée « Ils changent le Mali » et une conférence débat sur le thème « Créer pour changer le Mali ». Pour animer ce débat sous la modération de Valérie Marin La Meslée, auteur des textes du livre « Novembre à  BAMAKO », Cauris Edition a fait appel à  des artistes maliens de renommée internationale. Ce sont : le cinéaste Cheick Oumar Sissoko, ancien ministre de la culture ; Ismaà«l Diabaté, artiste peintre ; Amaguiré Dolo, artiste sculpteur ; Cheick Diallo, artiste designer ; Ousmane Diarra, écrivain ; Sira Fily Django, écrivain ; Ibrahim Aya, écrivain. Il y avait aussi la jeune génération conduite par Aliou Ifra N’diaye de Blonba, Fatoumata Diabaté, Harandane Dicko et Salif Traoré, tous photographes. Il a été aussi enregistré la participation de jeunes artistes peintre comme Toussaint Dembélé et de la jeune réalisatrice de films documentaires Awa Traoré, sans oublier Ketly Noà«lle de Seko Donko. La plupart de ces artistes, après un bref résumé de leur parcours artistique, en tenant compte de l’élément déclencheur qui a fait d’eux des hommes et femmes artistes, ont démontré comment leurs créations ont contribué au changement du Mali que ce soit du point de vue culturel, économique, social et politique. Ketly Noà«lle pense que son arrivée au Mali a aidé au développement de la danse contemporaine, même si elle reste convaincue que le Mali lui a offert l’espace pour faire ce qu’elle aime le plus au monde : danser. « Aujourd’hui, il y a des résultats. Des danseurs existent et ils gagnent leur vie de leur art », a-t-elle déclaré. De son côté, Cheick Oumar Sissoko a estimé que le cinéma comme tous les arts de notre pays a une utilité sociale. Il a estimé que la structuration du secteur de la culture peut beaucoup apporter à  l’économie malienne. Ismaà«l Diabaté a dénoncé le fait que des artistes africains soient toujours obligés d’aller chercher la reconnaissance en dehors du continent avant d’être reconnus dans leur pays. Mieux, il dira que si l’Etat malien écoute les artistes, ces derniers pourront financer par leurs avoirs le budget du ministère de la culture. Amaguiré Dolo, très pessimiste, dira que les artistes maliens n’arrivent pas à  vendre au Mali et leurs œuvres ne sont pas vues. Dans ces conditions, il s’est demandé : quelle capacité de changement un tel artiste peut avoir ? En conclusion, tous ont admis que le secteur est en plein mouvement et n’attend qu’une meilleure approche de l’Etat pour déployer tout son potentiel.