CCIM : en route vers la bataille finale

Les grandes élections de la Chambre de commerce et d'industrie du Mali (CCIM) ont donné leur verdict. C'’est la liste…

Les grandes élections de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM) ont donné leur verdict. C’’est la liste A, menée par Soya Golfa, qui est arrivée en tête du vote, raflant le suffrage de toutes les sections du district de Bamako. « En 2006, il y avait beaucoup de divisions, mais ils ont compris que l’union fait la force et cela leur a réussi cette année », explique un commerçant proche de Guitteye, l’un des poids lourds de cette liste. La liste B de Boubacar Tandia, pourtant annoncée favorite, n’a pu sortir son épingle du jeu, à  peine portée par les conseillers des régions. Tout en reconnaissant la défaite qui les éliminent de la course à  la présidence de la CCIM, ses partisans n’ont pas manqué de dénoncer les irrégularités qui auraient marqué ce scrutin, pourtant salué de toutes parts. La liste C, celle des industriels, conduite par Cyril Achcar, a fait profil bas, ce qui était attendu compte tenu du faible poids de ce secteur. Forte de ses 294 membres élus, l’assemblée consulaire de la CCIM doit en principe être convoquée par le ministre de tutelle au plus tard quinze jours après la validation définitive des résultats. Cette assemblée élira à  son tour le prochain bureau, dont le président, pour un mandat de quatre ans. En lice, les trois vainqueurs du premier scrutin : Ousmane Guitteye, battu en 2006 par Jeamille Bittar, qui se fait fort du soutien des commerçants et Tahirou Sy de la section industrie. Ces deux là  tenteront de bousculer le sortant Mamadou Tieny Konaté, de la section services, à  qui il est reproché sa volonté de se maintenir au delà  de son mandat de président du conseil transitoire. Malgré un bilan honorable et une indéniable habileté, Konaté est handicapé par le fait qu’il ne règne pas sur une grande entreprise ayant pignon sur rue, contrairement à  l’industriel Sy (Syatel) et au commerçant Guitteye, qui semble favori et pourrait ainsi accéder à  la fonction dont il rêve depuis une décennie.