CEDEAO : La menace d’embargo inquiète les Maliens

La nouvelle de cet ultimatum est tombée au Mali comme une trainée de poudre, ce qui suscite quelques inquiétudes chez…

La nouvelle de cet ultimatum est tombée au Mali comme une trainée de poudre, ce qui suscite quelques inquiétudes chez les citoyens face au risque d’asphyxie économique et de pénurie alimentaire. Les cinq chefs déEtats de la CEDEAO ont annulé leur mission quand des manifestants ont occupé le tarmac de l’aéroport international de Bamako jeudi 29 Mars pour manifester leur soutien à  la junte et exprimer leur colère contre les propositions de sortie de crise de la CEDEAO. Comme on pouvait s’y attendre, la réplique a été immédiate. La CEDEAO à  travers une décision ferme, menace le Mali d’un embargo diplomatique et économique si l’ordre constitutionnel n’est pas rétabli dans 72 heures. Et désormais le Mali, pays continental ne sera plus ouvert aux pays de la CEDEAO. Déjà  la Côte D’ivoire a fermé ses frontières et à  partir du lundi, les autres fermeront également leurs frontières. «Les conséquences seront lourdes pour le Mali, dans la mesure o๠le pays est dépendant des importations à  70 % . « Pire, les maliens avec un revenu faible supporteront durement cette sanction» indique Drissa Diaby, inspecteur des impôts. Dans les places publiques comme dans les salons feutrés, le sujet alimente les causeries. Aminata Traoré, vendeuse d’« encens » s’inquiète déjà  d’une perte énorme de son marché à  l’extérieur. «Tout mon marché est tourné vers l’extérieur précisément Dakar et le Burkina Faso. Avec cet embargo que vais-je faire ?» Pour Karim Sidibé, le manque de carburant sera plus grave et l’inflation du prix du carburant si l’embargo était prononcé lundi. « Si le prix flambe à  ce niveau, moi je vais cesser de vivre, car mon job est de faire les recouvrements de cartes de recharges chez les demis grossistes. Une pénurie d’essence n’est pas à  exclure dans cette situation ». D’autres par contre n’affichent aucun signe d’inquiétude tout en arguant que la CEDEAO ne fait qu’une simple menace. D’autres (proche des putschistes) avancent que le Mali peut se prendre en charge sans les pays de la CEDEAO . «Vvive la junte, on s’en fout de l’embargo, on trouvera une alternative pour vivre. le crapaud n’a pas de queue, Dieu l’évente », déclare un pro-CNRDRE