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Centrafrique: bavure des soldats tchadiens à Bangui, l’ONU condamne

Ils étaient venus pour assurer la protection des ressortissants tchadiens dans la capitale centrafricaine et les rapatrier. Leur descente sur…

Ils étaient venus pour assurer la protection des ressortissants tchadiens dans la capitale centrafricaine et les rapatrier. Leur descente sur un marché de Bangui restera l’incident le plus grave impliquant des troupes étrangères dans le pays. 30 morts et 300 blessés « Dès que le convoi de l’armée nationale tchadienne a atteint la zone de marché du (quartier) PK12, ils auraient ouvert le feu sur la population sans qu’il y ait eu de provocation », a déclaré à  Genève un porte-parole de l’ONU aux droits de l’Homme, Rupert Colville, présentant aux médias les premiers résultats des enquêteurs des Nations unies sur l’incident. « Alors que les gens fuyaient dans la panique dans toutes les directions, les soldats ont continué à  tirer de façon indiscriminée. Pourquoi ont-ils commencé à  tirer ? Ce n’est pas clair », a-t-il indiqué. Il semble que les tirs aient cessé lorsque des troupes congolaises sont arrivées, a-t-il dit. Selon les premiers résultats de l’enquête, au moins 30 personnes ont été tuées et au moins 300 autres blessées, dont des enfants, des handicapés, des femmes enceintes et des personnes âgées. Précision de taille, donnée par M. Colville, les soldats tchadiens impliqués étaient des membres de « l’armée tchadienne », et non pas de la force africaine en Centrafrique (Misca). Selon les informations recueillies par les enquêteurs de l’ONU, « il semble que l’action des forces tchadiennes a été totalement disproportionnée, puisqu’ils ont tiré sur un marché bondé de civils non armés », a insisté le porte-parole qui a également estimé que le nombre de soldats tchadiens impliqués ne devait pas être très élevé et que ces individus « avaient dû repartir directement » dans leur pays. Acteur clé de la crise centrafricaine et incontournable puissance régionale, le Tchad a claqué jeudi la porte de la Misca, dénonçant une « campagne malveillante » contre ses soldats, à  nouveau mis en cause après avoir tué des civils le 29 mars à  Bangui.